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vendredi 30 octobre 2015

Des hordes de pilleurs déboulent dans les magasins

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Les grandes marques sont souvent la cible des groupes de voleurs./Photo DDM, illustration.


Les grandes marques sont souvent la cible des groupes de voleurs./Photo DDM, illustration.

Mercredi, une quinzaine d'individus ont déboulé dans une prestigieuse enseigne de vêtements au centre de Toulouse pour piller les rayons.

 Un phénomène qui a tendance à se multiplier dans les magasins de la ville au grand dam des commerçants inquiets à l'approche des fêtes.
Le phénomène n'est pas nouveau mais ses conséquences laissent des traces et perturbent le petit commerce du centre-ville.
Depuis quelques jours, des hordes de jeunes gens déboulent dans des magasins, le visage en partie dissimulé sous des capuches, et raflent des vêtements de marque sur les rayonnages avant de prendre la fuite en courant.
Telle une immense vague qui engloutie tout sur son passage, ces attaques éclairs perpétrées par groupes de 15 ou de 20, «surtout des adolescents», confie une victime, sèment effroi et désolation sur leur passage.

Dépités, certains commerçants s'avouent impuissants face à la déferlante et s'inquiètent à l'approche des fêtes de fin d'année.
Mercredi, vers 13h30, c'est une prestigieuse enseigne de vêtements, rue des Tourneurs, à proximité de la place Esquirol, qui a été la cible d'une quinzaine de pilleurs.
 «L'un d'entre eux est reparti avec un anorak de marque d'une valeur de 700€», se désole Bertrand, le vendeur qui a pourtant tout fait pour contenir l'assaut.
 Avec son boîtier électronique, il commande à distance l'ouverture de la porte du magasin.
«Mercredi, j'ai vu deux individus devant la porte. J'ai ouvert, et tous les complices qui se cachaient non loin de là en ont profité pour s'introduire dans le magasin. L'un d'eux a même demandé : il est où l'anorak le plus cher ?
En quelques secondes, la quinzaine de pilleurs se ruent sur les vêtements malgré l'opposition du vendeur
. «C'était très tendu. Il n'y a pas eu de violence. Mais quand ils ont vu que j'essayais de les bloquer à l'intérieur, les insultes ont fusé. Ils ont restitué les vêtements qu'ils voulaient emporter. L'un d'eux est parvenu à fuir avec un blouson avec un col en fourrure.»
 Des jeunes gens qui auraient patiemment repéré et attendu le moment opportun avant de passer à l'attaque.

«massive attack»
Début octobre, une supérette de l'avenue de Muret a subi les mêmes assauts.
 Des jeunes gens se sont rués sur des paquets de chips et des gâteaux.
 Rue des Pénitents Blancs, même scénario : une horde de vingt individus emporte sacs et portefeuilles exposés sur l'étal d'un magasin.
Hier, le vendeur de cette enseigne prestigieuse se disait favorable à l'emploi d'un vigile même si cela représente un «coût important.»

Apparu en France, en région parisienne, dans les années 90, ce phénomène de vols en masse ou «massiv attack» avait défrayé la chronique lors d'un raid dans un centre commercial où 200 malfaiteurs avaient pillé des rayons entiers.

 Dans une moindre mesure, les enseignes toulousaines du centre, font face régulièrement à ce phénomène, lors des vacances scolaires ou à l'approche de rendez-vous festifs.
 Des patrouilles de police effectuent quotidiennement des surveillances autour des zones commerciales.

Mi-novembre, le plan anti hold-up déployé chaque année à l'approche des fêtes de Noël par la police et la gendarmerie devrait freiner les ardeurs des pilleurs.

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