Le 04/10/2015
En 2010, la cour d'assises avait condamné Noël Mariotti à 22 ans de réclusion dont 11 années de sûreté. Photo archives S.M.
Condamné à la perpétuité en 2007 pour trois assassinats à Aix, et à 22 ans pour la mort d'un bijoutier en 2006 rue de la Palud (1e), Noël Mariotti est en semi-liberté
Depuis la décision rendue par la cour d'appel de Riom (Auvergne), confirmant, fin mai, la décision du tribunal de l'application des peines (TAP) d'offrir une libération conditionnelle à Noël Mariotti, 51 ans, l'information n'avait pas filtré.
Il faut dire qu'elle n'est pas anodine, tant le nom de Mariotti résonne dans le monde du grand banditisme et tant le braquage d'une bijouterie de la rue de la Palud (1e) le 17 février 2006 au cours duquel il avait abattu le gérant Icsi Krikor, avait provoqué une vague d'émotion dans tout le centre-ville de Marseille.
Il faut dire aussi que cette libération conditionnelle avec semi-liberté probatoire (il dort toujours au centre pénitentiaire de Moulins, dans l'Allier) de cet ancien lieutenant de Francis Vanverberghe, dit le Belge, et proche aussi de Jacky Imbert, dit le Mat, pose question.
C'est en effet au terme d'une avalanche de bonnes grâces judiciaires que Noël Mariotti a miraculeusement recouvré une grande partie de sa liberté.
Pourtant, en mai 2007, Mariotti écope de 5 ans de prison pour association de malfaiteurs ; cinq mois plus tard, la cour d'assises d'appel du Var casse l'acquittement dont il avait bénéficié concernant un triple assassinat en 1993 dans la discothèque aixoise le "Rétro 25" et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 18 ans de sûreté.
En 2010, le sort judiciaire s'acharne et 22 ans de réclusion, dont 11 de sûreté, viennent s'ajouter à son casier, pour l'affaire du bijoutier.
"Ce qui exceptionnel dans son cas c'est que cette libération intervient après le relèvement des deux périodes de sûreté", commente l'un de ses avocats, Me Emmanuel Molina.
Les peines sont "confusionnées" dans la foulée, et Mariotti purge alors, puisque c'est la peine la plus élevée qui s'applique, une peine de prison à perpétuité -- un terme galvaudé en France puisque la prison à vie n'existe pas dans les faits -- mais avec la possibilité "au terme d'un processus bien codifié" de réclamer une libération conditionnelle.
"Le tribunal de l'application des peines a souligné le fait qu'il avait effectué 7 ans et demi de détention de 1993 à 2001 pour l'affaire des assassinats ainsi que presque 9 ans dans l'affaire du bijoutier, continue Me Molina, cette décision fait suite à une réflexion sur les faits et sur son mode de vie passé menée par Noël Mariotti qui avait également commencé à indemniser la famille au cours de sa détention et qui aujourd'hui a trouvé un travail".
Hier, la famille du bijoutier Icsi Krikor n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Il faut dire aussi que cette libération conditionnelle avec semi-liberté probatoire (il dort toujours au centre pénitentiaire de Moulins, dans l'Allier) de cet ancien lieutenant de Francis Vanverberghe, dit le Belge, et proche aussi de Jacky Imbert, dit le Mat, pose question.
Cela paraît être une considérable érosion de la peine
"Il n'est pas question de remettre en cause le principe de la réduction de peine, légale et légitime, analyse Me Alain Molla, qui avait représenté le bijoutier lors du procès devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône en 2010, mais là, cela paraît être une considérable érosion de la peine, on est quasiment dans l'incertitude de la peine !"C'est en effet au terme d'une avalanche de bonnes grâces judiciaires que Noël Mariotti a miraculeusement recouvré une grande partie de sa liberté.
Pourtant, en mai 2007, Mariotti écope de 5 ans de prison pour association de malfaiteurs ; cinq mois plus tard, la cour d'assises d'appel du Var casse l'acquittement dont il avait bénéficié concernant un triple assassinat en 1993 dans la discothèque aixoise le "Rétro 25" et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 18 ans de sûreté.
En 2010, le sort judiciaire s'acharne et 22 ans de réclusion, dont 11 de sûreté, viennent s'ajouter à son casier, pour l'affaire du bijoutier.
"Ce qui exceptionnel dans son cas c'est que cette libération intervient après le relèvement des deux périodes de sûreté", commente l'un de ses avocats, Me Emmanuel Molina.
Les peines sont "confusionnées" dans la foulée, et Mariotti purge alors, puisque c'est la peine la plus élevée qui s'applique, une peine de prison à perpétuité -- un terme galvaudé en France puisque la prison à vie n'existe pas dans les faits -- mais avec la possibilité "au terme d'un processus bien codifié" de réclamer une libération conditionnelle.
"Le tribunal de l'application des peines a souligné le fait qu'il avait effectué 7 ans et demi de détention de 1993 à 2001 pour l'affaire des assassinats ainsi que presque 9 ans dans l'affaire du bijoutier, continue Me Molina, cette décision fait suite à une réflexion sur les faits et sur son mode de vie passé menée par Noël Mariotti qui avait également commencé à indemniser la famille au cours de sa détention et qui aujourd'hui a trouvé un travail".
Hier, la famille du bijoutier Icsi Krikor n'a pas souhaité répondre à nos questions.
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