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lundi 19 octobre 2015

Castres : un camp de gens du voyage entraîne la fermeture de la gare


Publié le | Le Point.fr

Camp de gens du voyage à Ciboure, en 2006. Photo d'illustration.

Camp de gens du voyage à Ciboure, en 2006. Photo d'illustration.©DANIEL VELEZ/AFP
 
Selon la SNCF, les altercations et les actes de malveillance se sont multipliés, conduisant les agents à faire valoir leur droit de retrait.

La gare de Castres (Tarn) est fermée depuis 14 jours en raison de la présence à proximité d'un camp illégal de gens du voyage accusés de nombreuses incivilités, a-t-on appris lundi auprès de la SNCF et de la mairie.
Actes de malveillances, plaques de béton sur les voies, altercations avec les voyageurs : les problèmes se sont multipliés, a affirmé la SNCF.
 C'est à la suite d'une détonation d'origine indéterminée que les agents SNCF ont fait valoir leur droit de retrait, selon le service de communication.
La circulation ferroviaire - vingt-deux trains - est ainsi interrompue entre Saint-Sulpice/Lavour et Mazamet et remplacée par des autocars, a précisé la même source.
Le 7 octobre, le tribunal de grande instance de Castres a ordonné l'expulsion des Tziganes installés à une cinquantaine de mètres des voies dans un bois, dans un camp qui regroupe une vingtaine d'adultes et autant d'enfants, selon le décompte de la préfecture.

 « On continue de demander l'exécution de cette décision pour retrouver la sérénité », a ajouté le service de communication de la SNCF.
Mais pour l'instant sans résultat.
« J'ai demandé le recours à la force publique.
Il n'y a eu aucune évacuation », a déploré le maire (Les Républicains) Pascal Bugis, pour lequel « personne ne fera le boulot à la place de l'État ».
« L'État me dit qu'il veut bien mais qu'il ne sait pas où les mettre », a rapporté l'élu.
« Or, ce n'est pas à moi de leur mettre à disposition un terrain avec eau et électricité gratuites. »
Le problème est apparu après la fermeture pour cause de travaux de l'aire d'accueil des gens du voyage, le camp de la Vivarié.
« Il y en a pour plusieurs mois de travaux, car c'est un champ de ruines », a dénoncé Pascal Bugis. Quelques familles venues de cette aire ainsi que d'autres venues d'ailleurs se sont installées près des voies.
Interrogée, la préfecture a refusé de polémiquer avec la mairie.
 Elle a indiqué qu'elle allait faire respecter la décision judiciaire « de manière imminente ».

« Cette situation est insoluble, l'État ne peut pas mettre toujours des terrains à disposition. Tant que la Vivarié sera fermée, l'espoir qu'ils partent ailleurs est illusoire », avait déploré mardi le préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme.

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