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mercredi 26 août 2015

Arnaud Montebourg n’est bon à rien

Rédigé par 4VinsDivers le 26 août 2015.
 
Montebourg_Parti Socialiste
 
Photo : Parti Socialiste
 
«Montebourg continue à faire de la politique», juge un ancien ministre.

Pourtant, l’ex du couple d’opportunité qu’il formait avec la journaliste Audrey Pulvar, avait fanfaronné si fort sa reconversion dans le monde des affaires, que tout le monde y avait cru.
Voilà la preuve par neuf qu’un «Rastignac» qui a grandi dans la politique, de surcroît au PS, demeure un bon à rien.

Les apparitions régulières d’Arnaud Montebourg montrent que l’ancien candidat à la primaire socialiste de 2011 n’a pas renoncé à ses ambitions présidentielles.
 De pseudo-scandales mondains orchestrés dans Paris Match, en fêtes de la rose éminemment politicardes, Arnaud Montebourg construit son lobbying en vue de 2017, selon ses proches.
Il est manifeste qu’Arnaud Montebourg cherche à fédérer des pas-contents.
Mais lesquels ?
 En dehors d’Aurélie Filippetti qu’il s’est agrégé jusqu’à lui faire un enfant, et Benoît Hamon qui vaque en électron libre après avoir été expulsé par le noyau mou vallsien, qui reste t-il ?
Il y a bien le Grec Yanis Varoufakis.
Cela soignera le décor de la fête de la rose, mais depuis Mazarin, les gouvernements français ne font guère appel aux grands vizirs pour piloter les ministères.
 Enfin, du moment que Yanis Varoufakis fustige la domination allemande sur l’Eurogroupe, cela lui donnera l’impression de rassembler les pas-contents autour de sa marinière moisie.

A ce stade de notre exposé, il est utile de rappeler les échecs enfilés comme des perles par l’impétueux impétrant, qui en réalité n’a jamais été capable de construire une stratégie : dans un passé récent, son redressement productif s’est traduit par un naufrage proactif.
 Au moment de son éviction du gouvernement déguisée en coup de gueule, il n’avait pas su fédérer les frondeurs éparpillés.
Entre 2011 et 2012 déjà, il avait échoué à installer un courant à l’intérieur du PS, car le flou entretenu par le vide sidéral de sa pensée donnait à ses partenaires l’impression d’être floués.
En suivant une formation dans une «grande école» (ne riez pas, svp) pour devenir «haut dirigeant» (retenez vous encore un peu, merci), en jurant «croix de bois croix de fer, si je mens je vais en enfer», quitter « la politique comme professionnel » mais « pas l’action politique comme citoyen engagé », Arnaud Montebourg a construit son propre discrédit.
 Car voilà son problème : Arnaud Montebourg n’est pas crédible.

Nommé en mars vice-président du conseil de surveillance de la chaîne d’ameublement «Habitat», miracle, il n’est entouré que d’une obscure parlementaire actuellement immobilisée, Aurélie Filippetti, et de quelques illustres inconnus : Cécile Untermaier, Patrice Prat et Philippe Baumel, qui seront reconnaissant au présent article de leur avoir fait un peu de publicité.

Au lendemain de la débâcle de juin 1940, alors que l’armée anglaise avait rejoint son île, Churchill déclarait : «On ne gagne pas des guerres avec des replis réussis».

La transposition est facile : On ne gagne pas un combat politique avec des coups d’éclat.

Or, c’est à peu près tout ce qu’Arnaud Montebourg sait faire, et encore il ne le fait pas bien du tout. Comme François Hollande, Manuel Valls et tant d’autres politicards carriéristes, Arnaud Montebourg n’est bon à rien parce qu’il n’a jamais travaillé.

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