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dimanche 5 juillet 2015

Les grecs disent NON aux créanciers

par Baptiste Mannaia / le 5 juillet 2015 à 22 h 17 min /



D’après les dernières estimations le NON l’emporterait largement (environ 60%) au referendum qui demandait aux grecs s’ils acceptaient les conditions des créanciers pour un plan renforçant l’austérité.
 Ainsi le FMI et la BCE qui portent l’essentiel de la dette grecque ont été renvoyés dans les cordes par un peuple qui souffre de mesures insoutenables imposées depuis 2008.
Cependant cette étape n’est qu’une condition nécessaire mais pas suffisante pour un redressement de l’économie grecque, et laisse place à toutes les interrogations même si elle renforce la légitimité du gouvernement Syriza.
Va-t-il procéder à la restructuration de sa dette dont une bonne partie semble totalement illégitime ?
 Et surtout va-t-il soulever le tabou de la monnaie européenne avec laquelle toute politique économique est vouée à l’échec ?
Pire encore pour les forces européistes, va-t-il oser mettre en cause les sacro-saints traités néo-libéraux de l’UE ?
 Et quelle va être la réaction des créanciers représentés par le tandem MerkelHollande qui doit se réunir demain à Paris ?

 Assistons-nous vraiment à un changement de paradigme en Europe, avec une nation grecque qui relève la tête et montre le chemin, entrainant dans son sillage l’Espagne, le Portugal, l’Irlande et pourquoi pas l’Italie et la France ?

 Ou est-on dans une pièce de théâtre plus subtile qu’à l’accoutumée ?
Il est trop tôt pour le dire mais, quoi qu’il en soit, la simple organisation d’un referendum dans un monde fondamentalement hostile à la démocratie est déjà un acte révolutionnaire à mettre au crédit d’Alexis Tsipras.

Ce soir ce sont des millions d’européens qui vont fêter cette victoire historique, après avoir soutenu massivement le NON au cours de la semaine écoulée.

Le Cercle des Volontaires avait d’ailleurs couvert la manifestation du jeudi 2 juillet à Paris qui avait rassemblé plusieurs milliers de personnes entre Bastille et République.

L’ambiguïté de la position de Syriza, qui n’a à ce jour jamais parlé de sortir de l’euro, se retrouve chez ses sympathisants français avec lesquels nous avions pu engagé la discussion.




Propos recueillis par Baptiste Mannaia et Gérôme-mary Trebor


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