Voici l’édito d’Yves Thréard paru dans le Figaro week-end cette semaine :
La France compte plus de cinq millions de chômeurs, traîne une dette publique de plus de 2 000 milliards d’euros, affiche des perspectives de croissance qui n’ont rien de réjouissant.
La crise ?
Certes, mais tout ira beaucoup mieux en 2017.
C’est le président de la République qui l’affirme, conformément au calendrier de son programme présidentiel.
Après l’effort, le réconfort.
Après le matraquage fiscal, la distribution des cadeaux.
En 2017, donc, les fonctionnaires seront augmentés, les retraités pourront bénéficier d’une complémentaire santé, le tiers payant de la Sécurité sociale sera généralisé.
En 2017, donc, les fonctionnaires seront augmentés, les retraités pourront bénéficier d’une complémentaire santé, le tiers payant de la Sécurité sociale sera généralisé.
L’impôt sur le revenu fera, quant à lui, relâche cette année-là.
Année blanche : il disparaîtra provisoirement, en raison de la réforme instituant le prélèvement à la source.
Un gros mensonge, une histoire à dormir debout, aussi imaginaire qu’est l’existence du Père Noël.Il est vrai que la réalité n’est pas l’affaire de François Hollande.
Chef de l’État, il ne touche pas terre.
Chef de l’État, il ne touche pas terre.
C’est un président « hors sol ».
Il plane sur un pays au bord de la faillite, le regard ailleurs, fixé sur sa réélection dans deux ans, son obsession.
Il plane sur un pays au bord de la faillite, le regard ailleurs, fixé sur sa réélection dans deux ans, son obsession.
À quoi bon des réformes de structure, urgentes et parfois douloureuses, mais capitales pour l’avenir du pays, si c’est pour compromettre son propre destin.
Mieux vaut, selon lui, flatter ses clientèles électorales dans le sens du vote.
Nous ne saurions trop le prendre au mot et dire avec lui : vivement 2017 !
Nous ne saurions trop le prendre au mot et dire avec lui : vivement 2017 !
Non que nous soyons dupes de ses promesses, mais pour passer enfin à autre chose.
L’heure sera alors venue de le remercier – au sens figuré, bien sûr – pour exiger une tout autre politique, marquée du sceau de la responsabilité.
Baisse des dépenses publiques, amaigrissement de la fonction publique, simplification du Code du travail, révision de la fiscalité, reconstruction de l’école …
Les chantiers ne manquent pas, qui nécessitent du chef des travaux d’autres qualités que celles d’un illusionniste.
Yves Thréard pour le Figaro Week-end.
Les chantiers ne manquent pas, qui nécessitent du chef des travaux d’autres qualités que celles d’un illusionniste.
Yves Thréard pour le Figaro Week-end.
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