Pages

samedi 20 juin 2015

Non, M. Boubakeur, vous n’aurez pas nos églises


Ecrit le 20 juin 2015 à 17:07 par Floris de Bonneville dans Poing de vue


De l’islam modéré et du patriotisme


Le recteur David Boubakeur n’en est plus à une provocation près. Après avoir proposé la construction de 2 000 mosquées dans les deux années à venir, il demande que les églises vides, mais pas nécessairement désaffectées, deviennent mosquées.


Jean-Pierre Elkabbach qui l’interrogeait n’a pas vraiment réagi.


Fort des sept millions de musulmans que M. Boubakeur comptabilise dans son dernier ouvrage, il persiste et signe.
 « Après tout, c’est le même Dieu, les rites sont voisins, alors récupérons les églises qui ne sont pas utilisées ».
Il veut que sa religion soit de plus en plus visible.
 Par des mosquées géantes, et par des clochers qu’il souhaitent voir transformés en minaret.
Vous imaginez la tombe du général de Gaulle à l’ombre de Colombey-les-Deux-Mosquées ?
Mais, heureusement, il oublie que de nombreux musulmans sont contre cette idée dévastatrice.
Les musulmans qui se sont intégré aux lois de la République Française.
Certains se sont exprimés au cours de l’émission de J.-J. Morandini contre cette proposition.
Ces auditeurs ne veulent pas provoquer de guerre de religion.
Laissons les chrétiens chez eux, et contentons nous des salles de prière existantes, ou des mosquées en construction financées par les fidèles.
 D’ailleurs, il ne pourrait être question d’assister à la prière du vendredi dans un lieu où trône la croix, des statues de saints, des vitraux racontant la vie du Christ, de la Vierge puisque la religion musulmane interdit toute représentation divine.
Pourtant, transformer des églises en mosquée, comme les transformer en restaurants, en boîtes de nuit ou en salle de concert, n’a rien d’outrageant tant que ce ne sont que des murs.
Mais il est nécessaire que ces lieux de culte soient désacralisés, et cela dépend ni des communes à qui souvent elles appartiennent, ni de l’État, mais de l’évêque du lieu et des curés.
David Boubakeur a oublié d’ailleurs de préciser que peu de musulmans vivent en dehors des villes, et que dans ces villes là, peu d’églises sont effectivement vides.
Les paroisses catholiques sont encore nombreuses, et si les messes ne sont pas dites tous les dimanches, peu d’église, sauf dans les lointaines campagnes, ne servent plus au culte.
Ces églises qui sont souvent des monuments historiques notamment dans les villages dont le clocher est emblématique et qui ont été construites par centaines entre le 10eme et le 13eme siècle, sont l’âme de la France.
 L’âme d’une France catholique, même si l’on peut regretter que cette France l’est de moins en moins.
Par la propagation effrénée d’une religion étrangère à nos mœurs.
 Par la déchristianisation ambiante.
Le catéchisme n’est plus enseigné comme il le fut avant le Concile Vatican II.
 Les séminaires restent désert.


La Foi n’est plus entretenue.

Cela étant une fois de plus, à la veille du ramadan, la France vit à l’heure musulmane.


Un ramadan de plus en plus voyant grâce aux publicités qui parsèment les murs de nos villes et ceux du métro.


Un ramadan pour lequel David Boubakeur demande l’indulgence des chefs d’entreprise aux employés qui le respecte.


Alors, pourquoi déclencher cette nouvelle polémique dans une atmosphère déjà lourde de menaces inter-religieuses ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.