Le 30/06/2015
Depuis son entrée en fonction, il est dépassé par les événements
Depuis son entrée en fonction, il est dépassé par les événements : débâcle économique, chômage, précarité, prolifération du fanatisme islamiste et des candidats au djihad, crise de la Grèce.
Dans le pire des cas, il valide des lois controversées et clivantes ; au mieux, il s’en remet à sa bonne étoile et au furtif alignement des planètes pour faire le boulot à sa place.
Mais ça ne marche pas.
Hollande est le président des discours pluvieux et des statistiques cataclysmiques.
Il boit la tasse ; sa politique prend l’eau.
Pris dans le maelström de l’actualité où se télescopent attentats barbares et menace d’un Grexit, il multiplie les conseils restreints avec sa garde rapprochée, desquels ne filtrent que quelques éléments de langage évasifs.
Vendredi après-midi, quelques heures après l’attentat de l’usine Air Products en Isère, François Hollande a convoqué Christiane Taubira, Jean-Yves Le Drian, Bernard Cazeneuve et Laurent Fabius pour prendre des mesures d’urgence, telles que le renforcement du plan Vigipirate.
C’était bien le moins.
« Ce sont l’unité, le rassemblement et la capacité de la Nation à faire face qui permettront de lutter contre le terrorisme avec efficacité », tweetait dans la foulée le Président, avec son sens habituel des lapalissades.
« Le terrorisme islamiste a frappé une nouvelle fois en France », déclarait, quant à lui, le Premier ministre.
On remarquera la promptitude avec laquelle ils ont qualifié de « terroriste » le crime de Yassin Salhi, alors qu’ils se retranchaient jusque-là avec prudence derrière les termes de « loup solitaire » ou « déséquilibré » pour les attentats précédents.
Le lendemain, la même équipe, rejointe par Manuel Valls, de retour d’Amérique du Sud, enchaînait une deuxième réunion pour évaluer le danger terroriste sur le sol français.
« L’action du gouvernement est résolue », annonçait Bernard Cazeneuve.
Encore heureux…
Mais résolue à quoi ?
Six mois après les attentats de janvier auréolés de l’esprit Charlie, quelles leçons ont été tirées ?
Le gouvernement s’est empressé de catapulter une loi renseignement brouillonne qui, en l’occurrence, n’aurait pas permis de neutraliser en amont Yassin Salhi, puisque celui-ci était déjà fiché comme « radicalisé » mais plus surveillé.
Aujourd’hui, on apprend que cette sordide décapitation à la mise en scène (trop ?) théâtrale serait en fait une vengeance, à la suite d’une altercation entre le coupable « présumé » et son employeur.
Ce qui n’empêche pas Manuel Valls de parler de « guerre de civilisation », de « menace terroriste majeure » et d’affirmer que « la question n’est pas de savoir s’il y aura un nouvel attentat, mais quand ».
Pourquoi n’a-t-il pas tenu ces propos dès janvier ?
Sa ligne, de même que celle du chef de l’État, est inaudible.
« L’économie de la France n’a rien à craindre » d’un départ de la Grèce de l’eurozone, nous assure lundi matin notre bon Président, qui s’est pourtant précipité dans un nouveau conseil restreint avec Manuel Valls, Michel Sapin et Harlem Désir, après qu’Athènes eut annoncé la fermeture de ses banques jusqu’au 7 juillet pour éviter un bank run.
Ses mots sont bienveillants : il regrette l’interruption des négociations ; le référendum est « un choix souverain de la Grèce ».
La Bourse de Paris ne partage pas sa zénitude de façade : le CAC 40 plonge.
En vérité, la Grèce n’a jamais été aussi proche de la porte de sortie, et de sérieuses turbulences sont à prévoir, quoi que prétendent nos dirigeants.
Dans le pire des cas, il valide des lois controversées et clivantes ; au mieux, il s’en remet à sa bonne étoile et au furtif alignement des planètes pour faire le boulot à sa place.
Mais ça ne marche pas.
Hollande est le président des discours pluvieux et des statistiques cataclysmiques.
Il boit la tasse ; sa politique prend l’eau.
Pris dans le maelström de l’actualité où se télescopent attentats barbares et menace d’un Grexit, il multiplie les conseils restreints avec sa garde rapprochée, desquels ne filtrent que quelques éléments de langage évasifs.
Vendredi après-midi, quelques heures après l’attentat de l’usine Air Products en Isère, François Hollande a convoqué Christiane Taubira, Jean-Yves Le Drian, Bernard Cazeneuve et Laurent Fabius pour prendre des mesures d’urgence, telles que le renforcement du plan Vigipirate.
C’était bien le moins.
« Ce sont l’unité, le rassemblement et la capacité de la Nation à faire face qui permettront de lutter contre le terrorisme avec efficacité », tweetait dans la foulée le Président, avec son sens habituel des lapalissades.
« Le terrorisme islamiste a frappé une nouvelle fois en France », déclarait, quant à lui, le Premier ministre.
On remarquera la promptitude avec laquelle ils ont qualifié de « terroriste » le crime de Yassin Salhi, alors qu’ils se retranchaient jusque-là avec prudence derrière les termes de « loup solitaire » ou « déséquilibré » pour les attentats précédents.
Le lendemain, la même équipe, rejointe par Manuel Valls, de retour d’Amérique du Sud, enchaînait une deuxième réunion pour évaluer le danger terroriste sur le sol français.
« L’action du gouvernement est résolue », annonçait Bernard Cazeneuve.
Encore heureux…
Mais résolue à quoi ?
Six mois après les attentats de janvier auréolés de l’esprit Charlie, quelles leçons ont été tirées ?
Le gouvernement s’est empressé de catapulter une loi renseignement brouillonne qui, en l’occurrence, n’aurait pas permis de neutraliser en amont Yassin Salhi, puisque celui-ci était déjà fiché comme « radicalisé » mais plus surveillé.
Aujourd’hui, on apprend que cette sordide décapitation à la mise en scène (trop ?) théâtrale serait en fait une vengeance, à la suite d’une altercation entre le coupable « présumé » et son employeur.
Ce qui n’empêche pas Manuel Valls de parler de « guerre de civilisation », de « menace terroriste majeure » et d’affirmer que « la question n’est pas de savoir s’il y aura un nouvel attentat, mais quand ».
Pourquoi n’a-t-il pas tenu ces propos dès janvier ?
Sa ligne, de même que celle du chef de l’État, est inaudible.
« L’économie de la France n’a rien à craindre » d’un départ de la Grèce de l’eurozone, nous assure lundi matin notre bon Président, qui s’est pourtant précipité dans un nouveau conseil restreint avec Manuel Valls, Michel Sapin et Harlem Désir, après qu’Athènes eut annoncé la fermeture de ses banques jusqu’au 7 juillet pour éviter un bank run.
Ses mots sont bienveillants : il regrette l’interruption des négociations ; le référendum est « un choix souverain de la Grèce ».
La Bourse de Paris ne partage pas sa zénitude de façade : le CAC 40 plonge.
En vérité, la Grèce n’a jamais été aussi proche de la porte de sortie, et de sérieuses turbulences sont à prévoir, quoi que prétendent nos dirigeants.
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