Vaucluse : le FN remporte la mairie du Pontet avec 59,43% des voix

31 Mai 2015, 19h19 | MAJ : 31 Mai 2015, 21h08

 Joris Hebrard du FN (d) avait reçu le soutien le 28 mai 2015 de Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste FN aux régionales en Paca pour le 1er tour à l'élection municipale du Pontet, dans le Vaucluse (AFP/BORIS HORVAT)

La délégation spéciale qui gère la commune depuis l'invalidation de la dernière élection municipale l'a annoncé ce dimanche un peu avant 21 heures : Joris Hébrard, le candidat FN à sa propre succession à la mairie du Pontet (Vaucluse), a été réélu dès le premier tour de la municipale de ce dimanche.

Il a obtenu 59,43% des voix.

Le chiffre de 60% avait été avancé un peu plus tôt dans la soirée par les élus du Front national sur Twitter, alors que les électeurs se sont moins mobilisés dimanche qu'en mars 2014.
 A la clôture du scrutin, 60,86% des inscrits s'étaient rendus aux urnes contre 65,03% en 2014 selon le bureau centralisateur.
 Dans cette commune voisine d'Avignon, qui compte 17.000 habitants, l'élection avait annulée par la justice en raison de signatures litigieuses sur les listes d'émargement.

Selon le maire de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et député européen Steeve Briois, «le score historique de près de 60% obtenu ce dimanche au Pontet prouve que la gestion municipale du Front National est exemplaire, reconnue et souhaitée par une très large majorité d’administrés.
En quelques mois de mandat, Joris Hébrard et son équipe ont impulsé une nouvelle dynamique et ont su faire la preuve de leur compétence à la tête de cette commune vauclusienne.»

Briois  : «Une claque pour le parti les républicains»

«En mars 2014, Joris Hébrard avait remporté l’élection de 7 voix d’avance avec 42,62% des suffrages.
 Le résultat de ce dimanche est sans appel», poursuit l'élu qui est en charge des exécutifs locaux et de l’encadrement au FN jugeant que ce «score est une véritable claque pour le parti les républicains».
 

David Rachline, le sénateur-maire de Fréjus, «adresse un grand bravo à Joris Hébrard, réélu ce soir Maire du Pontet dès le premier tour ! Une très belle victoire !»


Stéphane Ravier, maire FN du 7ème secteur de Marseille et sénateur des Bouches-du-Rhône (13) écrit : «Bravo à Joris Hébrard brillamment réélu maire du Pontet. Un désaveu cinglant pour Christian Estrosi».


Elu conseiller départemental en mars.

A 33 ans Joris Hébrard, de nouveau candidat, et fort de son élection dès le premier tour en mars comme conseiller départemental, avec 53% des voix, recueillant même 58% des suffrages dans sa commune, affrontait  cette fois-ci deux novices en politique.
Il est opposé à Jean-Firmin Bardisa (sans étiquette), un directeur des services d'une ville du département âgé de 47 ans qui conduit «une liste de rassemblement citoyen» et à la candidate UMP/Républicains, Caroline Joly, 53 ans, directrice des ressources humaines dans une communauté de communes vauclusienne.

Pas de liste unique contre le FN

Le souhait d'une liste unique pour faire barrage au FN, formulé par les deux anciens candidats à l'origine de l'annulation du scrutin, Claude Toutain (UMP) et Miliani Makhechouche (PS), est resté vain.
«J'avais presque gagné le pari (d'une candidature unique face au FN, ndlr), sauf à une semaine du dépôt des listes, il y a eu une liste UMP... si ce n'est pas pour nous faire barrage», regrette M. Bardisa, ajoutant, «chacun prendra ses responsabilités».

Dans la dernière ligne droite de la campagne, Caroline Joly a reçu le soutien du député-maire de Nice Christian Estrosi, également tête de liste des Républicains aux régionales de décembre en PACA, venu arpenter le marché avec elle jeudi.

Le candidat FN lisse son image

Dès son arrivée à la tête de la ville - et avant l'annulation du scrutin -, le maire frontiste avait créé la polémique en supprimant la gratuité systématique de la cantine scolaire aux foyers démunis.
Pendant ses onze mois de mandat, l'édile d'extrême droite a également augmenté le nombre de policiers municipaux de 11 à 17 et imposé des heures de fermeture aux épiceries de nuit.

Il a profité de cette nouvelle élection pour lisser son image, en se séparant de deux conseillers municipaux qui avaient eu maille à partir avec des élus de l'opposition et en donnant un accent social à son programme avec la création d'une mutuelle pour les habitants.


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