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samedi 2 mai 2015

La grève, oui, mais pas pendant les vacances !


 
 
Le 02/05/2015
 
Depuis trop longtemps maintenant, ils sont en grève pour obtenir plus de salaire, plus d’avantages, plus de tout, au mépris des 6 millions de Français qui n’arrivent même pas à travailler...
 
Les syndicalistes n’ont pas d’états d’âme, c’est bien connu.
Nous avions déjà vu pas mal de choses, mais là, à Toulouse, on croit rêver.
 Tout commence par une grève habituelle dans la compagnie de Bus Tisséo (service public), dans laquelle les salariés ont des avantages acquis immuables.
 Ils sont globalement très bien payés, bénéficient de la sécurité de l’emploi : on peut dire que, face à une France en perdition, ils sont plutôt privilégiés.
Depuis trop longtemps maintenant, ils sont en grève pour obtenir plus de salaire, plus d’avantages, plus de tout, au mépris des 6 millions de Français qui n’arrivent même pas à travailler.
Cette grève est, comme à l’habitude, une grève dure, avec piquets de grève (interdits par la loi) pour empêcher ceux qui auraient des velléités de travailler, en gros la grande majorité des salariés de cette compagnie.
Le maire UMP de Toulouse n’a rien cédé à juste titre, il a même menacé de la justice et de la police ces piquets de grève insupportables.
Une grève donc « normale » pour la CGT et les autres syndicats.
 Le conflit se durcissait et tout était bloqué.
 C’était sans compter sur les vacances de printemps et sa cohorte de salariés qui récupèrent les RTT et autres congés pour partir avec les enfants au bord de la mer ou à la montagne.
C’était sans compter avec le génie syndical.
Les employeurs devraient se méfier.
En effet, la grève a été levée la veille des congés de la zone, avec reprise du travail et des bus devenus inutiles car les étudiants et scolaires n’avaient plus classe.
 Etonnement général, sans comprendre que cet arrêt de grève était là pour permettre aux salariés de Tisséo de partir en vacances tout en étant payés.

 Sans aucune honte, ni états d’âme, les syndicalistes ont remis en place les piquets de grève dès la reprise de l’école, lundi 27 avril.

Inutile de se priver de vacances pour faire grève et continuer le combat, cela ne gêne personne.
 Une grève doit, avant tout, poser problème aux Français qui n’y peuvent rien et qui bossent.
 Ce chantage est, malheureusement, devenu habituel dans notre pays.
 Nous voyons systématiquement la SNCF en grève avant des congés, les bus en grève lorsque les étudiants vont travailler.

 Pour les scolaires, la grève est encore beaucoup plus « payante » les jours du bac.

Toulouse, dans ce domaine, figure au hit-parade avec des grèves récurrentes presque tous les ans dans la semaine du bac, mais immédiatement arrêtées avec le début des vacances.

Beaucoup de chefs d’entreprises pensent que notre pays est fichu ou presque ; ce ne sont pas des actions comme celle-là qui vont les faire changer d’avis.

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