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jeudi 21 mai 2015

Calais: 120 migrants obtiennent l’asile dans une opération éclair


14h54
                          


L’Ofpra a mené en secret une mission dans la jungle de Calais. Son objectif: convaincre les migrants érythréens de demander l’asile et leur accorder très vite le statut de réfugiés.


[Exclusif] L’opération a été menée dans le plus grand secret.
Depuis le week-end dernier et jusqu’à ce jeudi matin, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a délocalisé une équipe à Calais dans le cadre d’une mission très spéciale.
L’idée?
Convaincre les migrants érythréens -notamment des femmes avec enfants- de demander l’asile en France, examiner leurs demandes et y donner une réponse -favorable dans la majorité des cas, compte tenu de la situation dans le pays- dans un temps record, avant de les installer dans un hébergement spécifique aux réfugiés, ailleurs qu’à Calais.
 Au total, 120 personnes ont obtenu en quelques jours un titre de réfugié.
Calais, priorité de Bernard Cazeneuve.

Depuis qu’il est ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a fait de Calais la ville le symbole de sa politique en matière d’asile.
 Avec une idée forte: inciter les migrants à demander l’asile en France -pour la plupart, ils ont de bonnes chances de l’obtenir compte tenu de leur pays de provenance- plutôt que de tenter un hypothétique et dangereux passage vers la Grande-Bretagne.


La méthode a plutôt bien fonctionné avec certaines populations, notamment les Soudanais (plus de 500 ont déposé une demande depuis novembre), beaucoup moins avec d’autres.


 D’où l’opération auprès des migrants érythréens.
Elle s’est déroulée en plusieurs temps.
 Lors du week-end, les agents de l’Ofpra ont accompagné les associations locales dans la « jungle » -le campement sauvage de migrants- pour convaincre les personnes concernées de déposer une demande.
Après une première inscription, les entretiens prévus dans la procédure d’asile se sont déroulés à la sous-préfecture, les décisions rendues très vite.


 Des cars d’une quarantaine de personnes sont ensuite partis vers des lieux d’hébergement partout en France.


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