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vendredi 10 avril 2015

Les salles de shoot sont une catastrophe à l’étranger


 
 
Le 10/04/2015
 
 
En dépit d'un bilan mondial négatif parmi les 80 pays ayant expérimenté les « salles de shoot » depuis de nombreuses années, l'Assemblée nationale vient d'adopter - à 50 voix contre 24 - le "principe de l'expérimentation de salles de consommation de drogue à moindre risque".
 
  Coût estimé : 800.000 euros par an.
 Le but ?
 « Réduire la mortalité des toxicomanes, endiguer les infections ainsi que les troubles à l’ordre public »», tel que l’énonçait, en 2012, le ministère de la Santé.
 Des troubles à l’ordre public ?
 En Suisse, depuis leur création en 1986, mafias tchétchènes et géorgiennes prolifèrent autour de ces endroits, soulignent les policiers sur le terrain, entraînant le cauchemar quotidien des riverains.
 Aux Pays-Bas, la police n’ayant pas le droit d’intervenir dans un certain périmètre, et nombre d’usagers refusant de se plier au règlement intérieur – pour exemples, l’interdiction de partager le produit, se faire enregistrer –, ils préfèrent finalement se piquer sous les portes cochères, raconte le président de Parents contre la drogue.
 En France, un commandant, qui écume les quartiers depuis 20 ans, prévient qu’ils n’en tireront aucun avantage pour lutter contre les réseaux, puisqu’il leur sera demandé de « croiser au large ».
De plus, parce qu’ils connaissent déjà parfaitement les lieux de deal, il juge inutile d’en créer d’autres.
Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie Officiers, prédit même « une situation apocalyptique » dans les quartiers, entraînant le cauchemar des riverains.
Pour Marion Maréchal-Le Pen, l’État, en organisant une « violation de la loi », envoie « un signal catastrophique à la population française ».

Mais pour l’État, « aider à améliorer l’état de santé des usagers » représente une « modernisation du système de santé ».

 « Usager » plutôt que toxicomanes, « modernisation » en guise de légalisation, des dérives sémantiques pour asseoir une idéologie mortelle.

 En Australie, selon la vice-présidente de la Fédération mondiale contre les drogues, les salles de shoot « entretiennent la dépendance au lieu d’aider les gens à s’en débarrasser ».

 En outre, si 1,6 % des Australiens avouent avoir pris de l’héroïne, ils sont 3,6 % à affirmer qu’ils en auraient consommé s’ils avaient pu disposer d’une salle.

 En Allemagne, en 2011, si le nombre des décès liés à la drogue a baissé de 20 %, le nombre de consommateurs a grimpé de 15 %.

À Vancouver, le recours au Narcan, un médicament administré en cas d’overdose, est en constante augmentation.

À Oslo, bien que seulement 10 % des toxicos disent avoir utilisé la salle plus de 6 fois par an, deux évaluations ont néanmoins conclu qu’elle avait « accru la dignité » de ses clients, rapporte le président de la Ligue norvégienne contre la drogue.

Et tandis qu’en Australie plus aucun parti politique ne milite pour d’autres ouvertures, tandis qu’en Norvège l’association Drug Free Australia a démontré que le risque d’overdose en salle de shoot est 36 fois supérieur qu’à l’extérieur – les toxicomanes, rassurés par la présence du personnel médical, forcent la dose -, pour l’écologiste Jean-Louis Roumégas, avoir vu deux personnes, en pleine après-midi, se droguant derrière une voiture justifie pleinement l’ouverture de salles de shoot…

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