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dimanche 5 avril 2015

Le vrai coût du « Vladivostok » à Saint-Nazaire

le 03/04/2015

Les sommes déboursées pour le « Vladivostok » depuis novembre ne dépassent pas 400 000 euros par mois, et non 2,5 millions d’euros. (Photo : Véronique Couzinou)
 
Les sommes déboursées pour le « Vladivostok » depuis novembre ne dépassent pas 400 000 euros par mois, et non 2,5 millions d’euros. (Photo : Véronique Couzinou)

Si le mystère reste entier quant à la livraison à la marine russe du porte-hélicoptères construit par STX France pour le compte de DCNS, son coût dans le bassin de Penhoët n’est pas aussi délirant que ce qu’on a pu lire ces derniers mois.


Les commentateurs les plus sérieux annoncent un coût de 2,5 millions d’euros par mois pour le « stockage » du BPC Vladisvostok depuis novembre dans le bassin de Penhoët à Saint-Nazaire.
 On a même pu lire parfois le chiffre de 5 millions d’euros, mais qui faisait référence aux deux bâtiments militaires s’ils devaient rester en France.
Un chiffre qui concernerait uniquement le gardiennage et la maintenance, même pas les frais portuaires… Irréaliste ?
« Des chiffres tout simplement faux », confirme l’une de nos sources les plus proches du dossier.

Dans les faits, le constructeur STX France paie les frais liés au Vladivostok à quai, en accord avec DCNS pour éviter de complexifier le contrat, en termes d’assurance, notamment.
Mais, en bout de ligne, le constructeur n’a jamais caché qu’il présenterait la note à qui de droit, le principal problème étant de savoir où se trouve le bout de la ligne aujourd’hui.


Six à sept fois moins cher

En attendant, si la note est conséquente, elle n’a aucune commune mesure avec les chiffres avancés ces derniers mois, assurent plusieurs sources parmi les plus fiables sur la question.
Les sommes déboursées pour le Vladivostok depuis novembre ne dépassent pas 400 000 euros par mois, pour le gardiennage 24h/24, les frais de port et la maintenance du bâtiment, certes quotidienne mais pour laquelle les équipes ne font pas tourner l’intégralité des systèmes en même temps.
Alors qu’à Saint-Nazaire, on sent bien la tentation d’instrumentalisation de ce dossier, qui se joue, on le sait, sur le terrain diplomatique, il est bon de rappeler que les conséquences, même si elles ne sont pas nulles pour STX France, ne mettent aucunement en danger l’entreprise et ses salariés.
En effet, le contrat du chantier naval, qui s’élève à 600 millions d’euros pour la construction des deux BPC (soit la moitié du contrat global avec la marine russe), est couvert par la Coface à hauteur de 95 %.
Si des inconnues demeurent dans ce dossier, il y a d’autant moins péril en la demeure que le chantier naval a engrangé des contrats pour les années à venir et pourrait bien en obtenir d’autres prochainement.

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