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mercredi 8 avril 2015

Anne Hidalgo envoie un dessinateur au tribunal : pas vraiment Charlie !


 
 
Le 08/04/2015
 
Selon Anne Hidalgo et nombre de ses amis du PS, la liberté d’expression, c’est surtout celle de ceux qui pensent comme elle.
 
Il y a trois mois, on ne voyait qu’elle sur les plateaux.
Avec son écriteau « Je suis Charlie », Anne Hidalgo précisait même, sur un tweet : « La liberté d’expression, la liberté de la presse sont des droits fondamentaux sur lesquels nous ne transigerons jamais. »
Le 12 janvier, au lendemain de la grande manifestation parisienne, elle entamait une procédure exceptionnelle.
Charlie Hebdo devenait citoyen d’honneur de la ville de Paris.
On n’est pas certain que Cabu, Charb, Tignous ou Wolinski auraient été ravis de cette distinction…
 Pourtant, c’est cette même Anne Hidalgo qui a déposé plainte contre le dessinateur Ri7, pour « des faits d’injure publique envers un citoyen chargé d’un mandat public ».
 Qu’a donc osé dessiner cet artiste, sur le site Riposte Laïque, pour justifier le courroux de la grande prêtresse de la mairie de Paris ?
Aurait-il osé Marine Le Pen nue en train de se raser des lieux intimes représentant la moustache et la mèche d’Hitler ?
 Se serait-il permis de représenter une langue énorme, léchant les fesses de Sarkozy à poil ?
Que nenni !
Irrité par la commémoration du ramadan à la mairie de Paris, à hauteur de 100.000 euros (ce qui viole quelque peu les principes laïques si chers à la gauche quand il s’agit d’autres religions que l’islam), il avait représenté Anne Hidalgo, à quatre pattes, léchant une babouche musulmane, en position soumise.
 Rassurons les puritains, contrairement à certains dessins de Charb et ses amis, aucune scène torride n’accompagnait l’illustration.
L’intégrité physique du maire de Paris était préservée, ainsi que l’honneur de son époux, le chef des prétendus frondeurs socialistes Jean-Marc Germain.

Précisons que Hollande, Juppé, Valls, Fourest, Delanoë, Plenel, Askolovitch et bien d’autres, suspectés de complaisance avec les disciples d’Allah, ont déjà été représentées dans cette posture par ce dessinateur, sans que cela n’ait engendré la moindre poursuite judiciaire.
 Et encore heureux, car sinon, que resterait-il du droit à la caricature pour les artistes opérant au Canard enchaîné ou ailleurs ?
 Rappelons, en 2007, cette phrase de Nicolas Sarkozy, en soutien à Charlie Hebdo, lors du procès qui lui était intenté par l’UOIF et Boubakeur, suite à la publication des caricatures des artistes danois : « Plutôt un excès de caricature que pas de caricature du tout. »
 Mais selon Anne Hidalgo et nombre de ses amis du PS, la liberté d’expression, c’est surtout celle de ceux qui pensent comme elle.
Qu’on laisse Bedos père insulter les patriotes, Bedos fils qualifier Marine Le Pen de « salope fascisante », les dessinateurs de Charlie Hebdo injurier les catholiques, l’UMP et le FN, ils sont payés pour cela…

Mais pas de liberté d’expression pour Jean Roucas, viré du théâtre des 2 Ânes pour un tweet mal-pensant contre Hollande-Valls.

Le tribunal pour le dessinateur David Miège, pour un dessin jugé crime de lèse-Taubira.

Plus d’émission pour Éric Zemmour, à i>Télé, pour des paroles qu’il n’a jamais prononcées.

Plus de Robert Ménard sur cette chaîne, sinon, la société des rédacteurs, qui représente une minorité de journalistes, pourrait déclencher une grève !

 Finalement, « Charlie Hidalgo », caricature grotesque d’une gauche de plus en plus liberticide, ne voit les artistes que comme des propagandistes d’un État totalitaire, subventionnés par les finances publiques.

Elle confirme ainsi l’imposture de toute l’opération « Je suis Charlie ».

La rédaction de Charlie Hebdo cautionnera-t-elle cette plainte honteuse, par son silence complice ?

Ou bien aura-t-elle un sursaut d’honneur, en demandant à Anne Hidalgo de retirer cette plainte grotesque, faute de quoi elle ne pourrait plus accepter le statut de citoyen d’honneur de la ville de Paris ?

 On aimerait avoir une bonne surprise…

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