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jeudi 12 mars 2015

Téléréalité : la grosse récupération (Présent 8312)

 
Téléréalité : la grosse récupération

12/03/2015 – FRANCE (NOVOpress)

Non, n’en déplaise à Manuel Valls, la France n’est pas en deuil.

 Cet accident d’hélicoptère est très triste.
D’autant plus triste qu’il est vraiment malheureux de mourir pour une telle foutaise télévisuelle entre les mains d’une chaîne comme TF1 vouée au voyeurisme, à la publicité et au fric (comme on a encore pu le voir hier tout au long de la journée) mais le pays n’est pas en deuil.

Ils n’en font pas le quart quand nos soldats meurent en opération.

Toute la journée d’avant-hier l’indécence l’a disputé au mauvais goût.
Ou comment continuer à faire de la téléréalité sur les morts de la téléréalité.
Avec l’écœurante interview de celui qui devait être le présentateur de l’émission « Dropped », Louis Bodin, devant la carcasse de l’hélicoptère au journal de 20 heures de TF1.

 (Il aurait dû se faire filmer à l’intérieur !) Avec les larmes du petit ami de Camille Muffat alors qu’il venait d’apprendre la nouvelle et la caméra des charognards qui ne s’arrête jamais de tourner, les vomissements du champion de judo Teddy Riner, les mises en scène répugnantes, les témoignages choquants et les images voyeuses.

Et pas moins indécente, l’hypocrisie des responsables de la chaîne comme Nonce Paolini pour lequel évidemment il n’y a rien à remettre en cause.
Il avait tenu le même discours au moment de la mort par crise cardiaque du candidat de Koh Lanta et du suicide du médecin qui l’accompagnait !
 A part ça tout est normal…
 Le grand barnum doit « go on », vite, il faut rattraper le pognon perdu en termes d’audience (et de procès à venir) et TFI s’y est employée.

A quelques semaines de la bérézina annoncée des élections départementales et si loin de l’état de grâce « Je suis Charlie », Hollande et Valls donnent le sentiment de ne pouvoir surfer que sur les morts pour espérer quelques points de popularité.

Mais attention aux récupérations trop précipitées.
 Imaginons une seconde que Florence Arthaud ait eu les mêmes idées que son vieux compagnon Olivier de Kersauson, elle était autant Le Pen que Pen Duick.

Caroline Parmentier

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