Le 19/03/2015
Aujourd’hui, le porc est un signe religieux ostentatoire, demain le brushing sera une coiffure confessionnelle et le pastis un breuvage ecclésiastique. À moins de ne pas réélire cette bande d’ongulés... Alors, votez bien !
« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas », disait Malraux, et grâce soit rendue à Najat Vallaud-Belkacem : nous venons de découvrir une nouvelle religion : les porcinovores pratiquants.
En effet, suite à la suppression du menu de substitution dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône, Najat a déclaré : « Supprimer la possibilité d’avoir un menu non confessionnel, je trouve que c’est une façon, en réalité, d’interdire l’accès de la cantine à certains enfants. »
J’ai consulté plusieurs sites Internet et regardé plusieurs chaînes de télé pour m’en convaincre, elle a bien dit : « la possibilité d’avoir un menu non confessionnel ».
Qui pourrait s’y opposer, dans une République laïque ?
Je résume la pensée de Najat (comble de l’effort…) : un plat halal préparé spécialement pour un enfant musulman est désigné ici sous le terme « menu non confessionnel », par opposition au « jambon-purée » considéré comme un mets confessionnel – que dis-je -, l’eucharistie des adorateurs de saint Porcin.
Malgré le Grand Schisme d’Occident et la Réforme, en dépit de la séparation des Églises et de l’État, faisant fi de la laïcité, Najat parvient à unir les catholiques, protestants et autres orthodoxes avec les athées, agnostiques et laïcards de tout poil sous la bannière unique des mangeurs de cochon, par la communion au saint Jambon.
En application de la sacro-sainte laïcité, le film culte, et confessionnel de surcroît, Les bronzés font du ski ne sera plus diffusé dans l’espace public (à l’exception de l’Alsace et de la Moselle), en raison de l’incantation religieuse : « Bouffez-le, votre cochon, bouffez-le ! »
Les propos captieux de Najat ont été relayés par l’AFP, Le Monde, BFM et leurs confrères (en un seul mot ?), sans une once de réflexion ou d’analyse.
On leur dirait de raconter que Martin Bouygues est mort…
Désolé, je ne devrais pas me moquer ; pour la peine, je réciterai un Notre Porc et trois Je vous salue Ma truie.
Vous l’aurez compris, la norme s’est insidieusement déplacée : de même que Manuel Carlos Valls Galfetti est « aussi français que la famille Le Pen », voire plus, car lié de manière éternelle à la Bretagne (!), le repas sans porc est devenu le repas non confessionnel, laïc – bref, français !
Le nouveau casse-croûte républicain sera ainsi constitué d’une fine tranche de dinde entre deux tartines de pain azyme : Le fameux Jambon Beur.
Pour le Français de père en fils depuis plusieurs générations, toléré sur le territoire à condition d’être Charlie et de ne pas faire d’amalgame, la consommation de rôti de porc s’apparente à un rite confessionnel, donc clivant : son compte Facebook pourra être fermé sans consultation d’un juge d’instruction, et la sédation profonde et continue sera requise en cas de récidive.
Aujourd’hui, le porc est un signe religieux ostentatoire, demain le brushing sera une coiffure confessionnelle et le pastis un breuvage ecclésiastique.
À moins de ne pas réélire cette bande d’ongulés…
Alors, votez bien ! Cochon qui s’en dédit !
En effet, suite à la suppression du menu de substitution dans les cantines scolaires de Chalon-sur-Saône, Najat a déclaré : « Supprimer la possibilité d’avoir un menu non confessionnel, je trouve que c’est une façon, en réalité, d’interdire l’accès de la cantine à certains enfants. »
J’ai consulté plusieurs sites Internet et regardé plusieurs chaînes de télé pour m’en convaincre, elle a bien dit : « la possibilité d’avoir un menu non confessionnel ».
Qui pourrait s’y opposer, dans une République laïque ?
Je résume la pensée de Najat (comble de l’effort…) : un plat halal préparé spécialement pour un enfant musulman est désigné ici sous le terme « menu non confessionnel », par opposition au « jambon-purée » considéré comme un mets confessionnel – que dis-je -, l’eucharistie des adorateurs de saint Porcin.
Malgré le Grand Schisme d’Occident et la Réforme, en dépit de la séparation des Églises et de l’État, faisant fi de la laïcité, Najat parvient à unir les catholiques, protestants et autres orthodoxes avec les athées, agnostiques et laïcards de tout poil sous la bannière unique des mangeurs de cochon, par la communion au saint Jambon.
En application de la sacro-sainte laïcité, le film culte, et confessionnel de surcroît, Les bronzés font du ski ne sera plus diffusé dans l’espace public (à l’exception de l’Alsace et de la Moselle), en raison de l’incantation religieuse : « Bouffez-le, votre cochon, bouffez-le ! »
Les propos captieux de Najat ont été relayés par l’AFP, Le Monde, BFM et leurs confrères (en un seul mot ?), sans une once de réflexion ou d’analyse.
On leur dirait de raconter que Martin Bouygues est mort…
Désolé, je ne devrais pas me moquer ; pour la peine, je réciterai un Notre Porc et trois Je vous salue Ma truie.
Vous l’aurez compris, la norme s’est insidieusement déplacée : de même que Manuel Carlos Valls Galfetti est « aussi français que la famille Le Pen », voire plus, car lié de manière éternelle à la Bretagne (!), le repas sans porc est devenu le repas non confessionnel, laïc – bref, français !
Le nouveau casse-croûte républicain sera ainsi constitué d’une fine tranche de dinde entre deux tartines de pain azyme : Le fameux Jambon Beur.
Pour le Français de père en fils depuis plusieurs générations, toléré sur le territoire à condition d’être Charlie et de ne pas faire d’amalgame, la consommation de rôti de porc s’apparente à un rite confessionnel, donc clivant : son compte Facebook pourra être fermé sans consultation d’un juge d’instruction, et la sédation profonde et continue sera requise en cas de récidive.
Aujourd’hui, le porc est un signe religieux ostentatoire, demain le brushing sera une coiffure confessionnelle et le pastis un breuvage ecclésiastique.
À moins de ne pas réélire cette bande d’ongulés…
Alors, votez bien ! Cochon qui s’en dédit !
Comme seul animal consommable confessionnel, je n'ai connu que le veau d'or de la Bible. Notre Aïcha Kendicha fait allusion au porc, bon! Je ne l'ai vu confessionnel que sur l'image comique circulant sur internet accompagnant la choucroute Hallal sacienne. Passez les bornes, il n'y a plus de limites et nos porcheries seront considérées comme des séminaires de saints petits gorets.
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