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mercredi 11 mars 2015

Inceste par procuration

10 mars 2015





Anne-Marie Casson a aujourd'hui 46 ans, pourtant il y a 8 mois, elle donnait naissance à Miles, son petit-fils.
 
Kyle, un Britannique de 27 ans, rêvait en effet de devenir papa, mais en tant qu'homosexuel cette joie ne pouvait se faire que par le biais d'une mère porteuse.
Et c'est finalement sa propre mère qui a porté son enfant.
 Une histoire qui divise la Grande-Bretagne.

Pour porter l'enfant de son fils, Anne-Marie a reçu un ovule d'une donneuse anonyme fécondé par le sperme de Kyle.
Une affaire qui secoue le pays depuis la semaine dernière lorsqu'un juge a autorisé Kyle à adopter Miles.
 Il est donc devenu officiellement le père du bébé.
 "Je n'ai jamais pensé à lui comme s'il s'agissait de mon petit frère. Personne dans la famille ne voit les choses comme ça. Même si, légalement, quand il est né, il était bien mon frère puisqu'il était le fils de ma mère. Ce n'est plus le cas. Les noms de ma mère et de mon père ne figurent plus sur son certificat de naissance. Je suis désormais son père juridique ainsi que son père biologique" explique Kyle au DailyMail.

Une histoire qui met beaucoup de gens mal à l'aise outre-Manche.
 En effet, les critiques vont bon train et remettent en question l'éthique et la morale de cette situation.
 "Je sais que certaines personnes ne comprennent pas et sont contre notre choix, mais pourquoi n'aurais-je pas le droit d'avoir d'enfant dans la mesure où quelqu'un acceptait de le porter? Qui a le droit de refuser ce bonheur à quelqu'un? Nous sommes supposés vivre dans un monde où l'égalité des chances est reconnue, mais en réalité nous sommes nombreux à subir de la discrimination. La loi affirme qu'élever un enfant est trop difficile à assumer pour une personne seule, pourtant ce genre de situation arrive" ajoute le jeune homme.
"Je l'aime, c'est mon fils. Je m'occupe de lui, je subviens à ses besoins, je le chéris, je fais tout ce qu'il faut pour qu'il soit le plus heureux possible. En quoi cela regarde-t-il les gens?".

Pourquoi ne pas lui donner sa chance?

Anne-Marie, sa mère, soutient ce choix: "Pourquoi mon fils devrait-il renoncer à la chance d'être père s'il peut fournir un foyer rempli d'amour? J'ai aimé être mère. Chaque jour est précieux et tout cela passe si vite. J'étais une maman seule avec trois garçons de moins de cinq ans et la seule chose que je me dis, c'est que c'étaient des moments merveilleux. M'occuper de mon petit-fils est un plaisir dont je ne me lasse pas".
"Bien sûr, je vais jouer un rôle dans la vie de Miles. Parce que c'est mon petit-fils. Il a besoin de moi. Je conseille Kyle sur ce qu'il doit faire comme n'importe quelle maman conseille ses enfants lorsqu'ils deviennent eux aussi parents. Miles est notre premier petit-enfant et nous en sommes fous. Je suis ravie que mon fils puisse enfin découvrir ce que c'est que d'être un père".

Kyle explique qu'il rêvait depuis toujours de devenir papa.
 Lorsqu'il a eu 24 ans, ce désir est devenu une évidence.
Hélas, les cliniques ont toutes rejeté son dossier car il était célibataire.
 Il s'est alors tourné vers l'adoption, mais il a finalement décidé qu'il préférait être le géniteur de ses enfants.
Lors de ces démarches, Anne-Marie accompagnait son fils pour le soutenir.
 Beaucoup pensait d'ailleurs qu'il s'agissait d'une cougar et de son "très jeune" petit copain...
Un médecin leur a alors expliqué le cas d'une femme qui avait fait appel à sa mère pour porter son enfant.
"Quand il a dit cela, j'ai eu le sentiment qu'il me regardait comme pour dire: Vous pourriez le faire'' explique Anne-Marie.

Une proposition pas si facile à accepter

"J'avais déjà demandé à une autre personne de la famille qui avait eu des enfants. Elle était d'accord, mais il s'est avéré qu'elle souffrait de problèmes gynécologiques et on lui a conseillé de ne pas aller jusqu'au bout d'une autre grossesse" ajoute Kyle.
 "Quand c'est tombé à l'eau, j'ai discuté de mon idée avec mon mari. Il s'inquiétait pour ma santé. Nous y avons encore réfléchi quelques jours et nous sommes arrivés à la conclusion que si cela permettait à Kyle de devenir papa, ça valait la peine d'essayer".
"Quand ma mère me l'a proposé, j'étais contre. Je me disais qu'elle était trop âgée, je ne voulais pas lui faire courir un risque et de me le reprocher toute ma vie si quelque chose se passait mal. Et puis, j'ai réfléchi. Je me suis dit que l'avantage était que j'avais totale confiance en elle et que cela m'éviterait le risque qu'on me refuse l'adoption et que je perde la garde de mon futur enfant".

Une fois que la décision a été prise, Kyle a entrepris les démarches pour trouver une donneuse d'ovules.
"C'est fou! Vous pouvez tout choisir: la couleur des cheveux, le quotient intellectuel, la corpulence, etc. Mais je ne voulais pas de toute cela, j'ai juste dit que je voulais quelqu'un avec les cheveux bruns et les yeux verts comme moi pour que l'enfant me ressemble".

Un papa comme un autre

"J'ai réussi à ne pas m'attacher à cet enfant comme si c'était le mien, mais en gardant bien en tête qu'il s'agissait de mon petit-fils, que j'étais son nid de substitution".
La grossesse n'a pas été rose pour autant puisqu'à quelques semaines, Anne-Marie a subi deux grosses hémorragies.
 "Nous étions convaincus que c'était foutu" dit-elle.
Mais finalement, le bébé s'est accroché et la naissance par césarienne a eu lieu en juillet dernier, avec Kyle aux côtés de sa mère dans la salle d'opération.

"J'ai coupé le cordon et je l'ai mis sur ma poitrine en peau-à-peau. C'est un moment que je trouve vraiment difficile à décrire, mais j'étais tellement soulagé. Il pleurait, je pleurais. J'ai pris soin de lui dès sa naissance. Je l'ai nourri, je l'ai changé comme tous les nouveaux parents le font. Je l'ai ramené à la maison trois jours plus tard. Il a eu beaucoup de reflux au début et je dois avouer que les premières semaines n'étaient pas de tout repos. Mais nous avons pris notre rythme et c'est un bébé merveilleux" raconte Kyle.

Si le jeune homme aimerait rencontrer quelqu'un pour partager sa vie, il veut mettre les besoins de son fils au premier plan.
 "Je ne suis pas pressé. Je suis heureux comme je suis".
 Quant à sa mère biologique, Miles pourra, s'il le souhaite, découvrir son identité lorsqu'il aura atteint la majorité.

Source via L'échelle de jacob

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