Par Raphaël Stainville
Manuel Valls. Il a pris la tête de la campagne des départementales. Au risque de se "fracasser contre le FN". Photo © AFP
Cynisme. Jusqu’au bout de la campagne des départementales, le premier ministre n’aura eu de cesse que d’hystériser les débats et d’attiser les peurs. Sans être en mesure d’empêcher la déroute promise à la gauche.
« Tu t’agites trop, Manuel. »
Le message n’est pas signé de Nicolas Sarkozy.
Pas davantage de Marine Le Pen.
Ce sont les mots qu’une ancienne collaboratrice de Matignon a adressés au premier ministre qui, quoiqu’elle apprécie son volontarisme, trouve qu’il en fait « décidément trop ».
Peine perdue.
Manuel Valls s’est jeté dans cette bataille des départementales avec l’énergie des désespérés à qui l’on promet la déroute, mais qui n’en finit pas d’appuyer sur l’accélérateur, quitte à aller droit dans le mur.
Quand bien même il voudrait promettre de calmer le jeu, de revenir à un ton plus mesuré, “plus républicain”, comme il aime à le répéter pourtant, Manuel Valls saute sur chacune des occasions qui lui sont offertes pour hystériser et enflammer le débat, avec la hargne d’un roquet qui mord les mollets de quiconque voudrait affaiblir la gauche.
Au point d’apparaître aux yeux des Français comme un premier ministre au bord de la crise de nerfs, plus fébrile que jamais.
Chacune de ses sorties semble une apothéose où la mauvaise foi le dispute à l’outrance.
Gérald Darmanin, le député UMP du Nord et maire de Tourcoing, pour avoir osé considérer, non sans raison, que Mme Taubira était un « tract ambulant pour le Front national », en sait quelque chose.
Le premier ministre, plus martial que jamais, la voix tremblante, drapé dans sa dignité, lui a répondu comme on fait la leçon à un mauvais élève.
Sur Europe 1, c’est au tour du philosophe Michel Onfray d’essuyer la colère du chef du gouvernement pour avoir osé déclarer « préf[érer] une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL ».
Anticipant les réflexes pavloviens de la gauche morale, le penseur avait pris le soin de prévenir : « Les Papous vont hurler ! Mais ils ne me feront pas dire que je préfère une analyse injuste de BHL sous prétexte qu’il dit qu’il est de gauche. »
Bingo.
Le premier ministre monte au créneau face à ce qu’il considère comme un crime contre la gauche
source
Le message n’est pas signé de Nicolas Sarkozy.
Pas davantage de Marine Le Pen.
Ce sont les mots qu’une ancienne collaboratrice de Matignon a adressés au premier ministre qui, quoiqu’elle apprécie son volontarisme, trouve qu’il en fait « décidément trop ».
Peine perdue.
Manuel Valls s’est jeté dans cette bataille des départementales avec l’énergie des désespérés à qui l’on promet la déroute, mais qui n’en finit pas d’appuyer sur l’accélérateur, quitte à aller droit dans le mur.
Quand bien même il voudrait promettre de calmer le jeu, de revenir à un ton plus mesuré, “plus républicain”, comme il aime à le répéter pourtant, Manuel Valls saute sur chacune des occasions qui lui sont offertes pour hystériser et enflammer le débat, avec la hargne d’un roquet qui mord les mollets de quiconque voudrait affaiblir la gauche.
Au point d’apparaître aux yeux des Français comme un premier ministre au bord de la crise de nerfs, plus fébrile que jamais.
Chacune de ses sorties semble une apothéose où la mauvaise foi le dispute à l’outrance.
Gérald Darmanin, le député UMP du Nord et maire de Tourcoing, pour avoir osé considérer, non sans raison, que Mme Taubira était un « tract ambulant pour le Front national », en sait quelque chose.
Le premier ministre, plus martial que jamais, la voix tremblante, drapé dans sa dignité, lui a répondu comme on fait la leçon à un mauvais élève.
Sur Europe 1, c’est au tour du philosophe Michel Onfray d’essuyer la colère du chef du gouvernement pour avoir osé déclarer « préf[érer] une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL ».
Anticipant les réflexes pavloviens de la gauche morale, le penseur avait pris le soin de prévenir : « Les Papous vont hurler ! Mais ils ne me feront pas dire que je préfère une analyse injuste de BHL sous prétexte qu’il dit qu’il est de gauche. »
Bingo.
Le premier ministre monte au créneau face à ce qu’il considère comme un crime contre la gauche
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