Le 16/02/2015
Plusieurs affaires de "refus de faire cours à des étudiantes voilées" par des professeurs, malgré la loi, ont animé l'actualité des facultés.
Fin 2014, Najat Vallaud-Belkacem a entériné l’accompagnement des sorties scolaires, autorisé par défaut, à des femmes voilées.
La revendication originelle émanait des mamans d’une école maternelle du Blanc-Mesnil, confrontées à une direction leur ayant fait de la résistance, avec le cadre de la circulaire Chatel qui prohibait le voile dans ces conditions.
Mais le nouveau ministre de gauche a cédé là où n’avait pas cédé Benoît Hamon, son prédécesseur.
À noter que ce même secteur d’écoles avait été choisi pour l’expérimentation de l’ABCD de l’égalité par le ministre.
Il y a de quoi s’en étonner.
Sa recommandation laisse le soin aux équipes de direction de décider ou non du refus de telle ou telle accompagnatrice voilée, au cas par cas.
Cette disposition a fait bondir le syndicaliste Jean-Rémi Girard, qui a demandé fort logiquement au ministre de clarifier sa position par rapport à la circulaire Chatel.
Et d’arguer que le fait de laisser les directeurs légiférer revenait à les laisser seuls, en première ligne et sans le moindre soutien de leur administration, face à d’éventuels risques de représailles et d’intimidation en cas de refus.
Dans le secondaire, les contentieux entre élèves et professeurs de philosophie, d’histoire, de sciences, de sport sont nombreux quand il s’agit d’étudier la Shoah, l’origine des religions, la création et l’évolution, selon une vision darwinienne ou divine, de promouvoir le sport ou la natation scolaires, dans un cadre mixte ou pas.
On a également le souvenir des ces envois en masse, dans les lycées, fin des années 90, d’encyclopédies finement ouvragées et illustrées, promouvant une révision de la genèse du monde d’un point de vue religieux, lié à l’islam.
Dans le supérieur, la loi de 2004 autorise le port du voile dans les cours, mais plusieurs affaires de « refus de faire cours à des étudiantes voilées » par des professeurs, malgré la loi, ont animé l’actualité des facultés.
Avec chaque fois la solution de la suspension ou du débarquement du professeur face aux élèves.
La dénonciation par des mères d’une loi « scélérate » interdisant le voile est autorisée.
La dénonciation par les professeurs d’une loi « scélérate » autorisant le voile est déjà moins recevable.
Sans compter de multiples affaires de salles de prière, plus ou moins clandestines, dans des établissements scolaires du supérieur.
Et il se trouve d’éminents présidents de faculté pour défendre ces étudiantes stigmatisées, au prétexte que refuser le voile serait priver injustement des femmes d’instruction.
Sauf que pour accéder à la fac, il faut avoir le bac, et pour avoir le bac, il faut l’avoir passé lors d’une épreuve où le voile est interdit, et l’avoir préparé dans un lycée où le voile est aussi interdit.
La loi permet bien effectivement à des étudiantes qui s’en sont passé jusqu’au bac de l’endosser spécialement pour pratiquer le prosélytisme, si ce n’est la provocation.
La revendication originelle émanait des mamans d’une école maternelle du Blanc-Mesnil, confrontées à une direction leur ayant fait de la résistance, avec le cadre de la circulaire Chatel qui prohibait le voile dans ces conditions.
Mais le nouveau ministre de gauche a cédé là où n’avait pas cédé Benoît Hamon, son prédécesseur.
À noter que ce même secteur d’écoles avait été choisi pour l’expérimentation de l’ABCD de l’égalité par le ministre.
Il y a de quoi s’en étonner.
Sa recommandation laisse le soin aux équipes de direction de décider ou non du refus de telle ou telle accompagnatrice voilée, au cas par cas.
Cette disposition a fait bondir le syndicaliste Jean-Rémi Girard, qui a demandé fort logiquement au ministre de clarifier sa position par rapport à la circulaire Chatel.
Et d’arguer que le fait de laisser les directeurs légiférer revenait à les laisser seuls, en première ligne et sans le moindre soutien de leur administration, face à d’éventuels risques de représailles et d’intimidation en cas de refus.
Dans le secondaire, les contentieux entre élèves et professeurs de philosophie, d’histoire, de sciences, de sport sont nombreux quand il s’agit d’étudier la Shoah, l’origine des religions, la création et l’évolution, selon une vision darwinienne ou divine, de promouvoir le sport ou la natation scolaires, dans un cadre mixte ou pas.
On a également le souvenir des ces envois en masse, dans les lycées, fin des années 90, d’encyclopédies finement ouvragées et illustrées, promouvant une révision de la genèse du monde d’un point de vue religieux, lié à l’islam.
Dans le supérieur, la loi de 2004 autorise le port du voile dans les cours, mais plusieurs affaires de « refus de faire cours à des étudiantes voilées » par des professeurs, malgré la loi, ont animé l’actualité des facultés.
Avec chaque fois la solution de la suspension ou du débarquement du professeur face aux élèves.
La dénonciation par des mères d’une loi « scélérate » interdisant le voile est autorisée.
La dénonciation par les professeurs d’une loi « scélérate » autorisant le voile est déjà moins recevable.
Sans compter de multiples affaires de salles de prière, plus ou moins clandestines, dans des établissements scolaires du supérieur.
Et il se trouve d’éminents présidents de faculté pour défendre ces étudiantes stigmatisées, au prétexte que refuser le voile serait priver injustement des femmes d’instruction.
Sauf que pour accéder à la fac, il faut avoir le bac, et pour avoir le bac, il faut l’avoir passé lors d’une épreuve où le voile est interdit, et l’avoir préparé dans un lycée où le voile est aussi interdit.
La loi permet bien effectivement à des étudiantes qui s’en sont passé jusqu’au bac de l’endosser spécialement pour pratiquer le prosélytisme, si ce n’est la provocation.
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