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vendredi 20 février 2015

Roland Dumas : "Comme disent les Suisses, j'ai mis le feu au lac !"

20 février 2015 vu sur L'échelle de Jacob
 

 
 
Accusé d'antisémitisme, Roland Dumas refuse de s'excuser et en rajoute même, invoquant sa liberté de parole. Il s'amuse même d'avoir "mis le feu au lac".

[Mis à jour le 19 février 2015 à 17h19] "Je pense que nous sommes dans un pays de libertés, je crois savoir que beaucoup de gens se sont mobilisés ces jours-derniers pour dire 'on a le droit de faire ceci, on a le droit de faire cela'.
Quand je pense quelque chose, je le dis".
 Pour Roland Dumas, affirmer que le Premier ministre est sous l'influence de sa femme, faisant clairement référence à sa confession juive, n'a rien de répréhensible.
 "On voit de l'antisémitisme partout ! Je vous en prie !" s'est-il défendu sur France 24. Sur BFM-TV, l'ancien président du Conseil Constitutionnel avait répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur les "influences" potentiellement exercées par Anne Gravoin sur son époux Manuel Valls.
 Sur France 24, il persiste et signe : "On me pose une question. Si je réponds 'bien sûr que non', personne ne me croira !".


Roland Dumas prend même toute cette polémique avec le sourire.
 "Comme disent les Suisses, j'ai mis le feu au lac !"
 Puis, plus grave, lorsqu'on lui demande s'il compte présenter des excuses : "Mais non ! Je ne m'excuse pas !" clame-t-il, évoquant son âge et donc son expérience de la controverse.
 L'homme de 93 ans poursuit son propos en parlant de son père fusillé pendant la guerre aux côtés de juifs exécutés par le régime nazi, comme pour balayer les accusations dont il fait l'objet.
La discussion glisse doucement sur le terrain politique israélien.
L'ancien avocat fait alors quelques généralités sur "le peuple juif" qui pourront une nouvelle fois faire l'objet de nombreux commentaires.

"Mon père est mort, fusillé par les Allemands"

Interrogé le mardi 17 février sur France Info, Roland Dumas n'en démord pas : "Je n'ai pas l'intention de présenter des excuses. Je ne vois pas pourquoi, ni à qui !".
Et d'assurer qu'il est la première victime de la polémique : "Cette accusation d'antisémitisme me fait mal. Mais c'est la vie" dit-il, revenant sur les horreurs de la Seconde guerre mondiale qui ont touché sa famille.
 "J'ai connu l'antisémitisme naguère. Nous avons dans notre famille payer assez cher dans l'histoire pour défendre les juifs. Mon père est mort, fusillé par les Allemands. Plus que tout autre, j'ai un devoir de mémoire, que j'exerce plus que tout autre, à ma manière".

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