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mercredi 18 février 2015

Roger Hanin : on a cherché la tombe de son père !


 
 
Le 18/02/2015
 
Il est impossible de savoir si la tombe du père de Roger Hanin n’a pas été tout simplement profanée, comme des centaines d’autres tombes.
 
L’acteur Roger Hanin, qui avait quitté Alger en 1948, mais s’était fait le complice des indépendantistes du FLN (décoré en 2000 par le président Bouteflika de la plus haute distinction nationale « Achir » pour son engagement, et celui de son père, en faveur de l’indépendance de l’Algérie), avait émis comme l’une de ses dernières volontés d’être enterré à côté de son père au cimetière de Saint-Eugène (Alger).
Cela n’a pu se faire et l’on a évoqué pour cet empêchement des problèmes techniques.(?)
 Roger Hanin a donc été enterré à 15 mètres "environ" de la tombe de son père, Joseph Lévy.
 Kader, conservateur de ce cimetière, ne s’étend pas sur l’origine de ces problèmes techniques (Source : le quotidien El Watan).
En revanche, et malgré ma question restée sans réponse à El Watan et à une délégation des juifs d’Algérie, il est impossible de savoir si la tombe du père de Roger Hanin n’a pas été tout simplement profanée, comme des centaines d’autres tombes, et qu’il s’agit de la raison principale de l’impossibilité de donner suite au souhait de l’acteur décédé.
250 tombes profanées dans le cimetière juif de Sarre-Union, dans le Bas-Rhin, c’est injustifiable et ignoble.
C’est la première fois avec une telle ampleur sur le sol de France et cet acte soulève l’indignation nationale.
Mais des questions se posent :
– Un cimetière profané en France est-ce plus grave qu’un cimetière profané dans un autre pays ?
– Un cimetière juif profané est-ce plus grave qu’un cimetière chrétien, ou d’une autre religion ?
Des centaines de cimetières sont profanés dans le monde, en France, en Algérie, et dans ce pays cela nous concerne puisqu’il s’agit de cimetières où reposaient des Français, mais cela ne réveille pas toutes les consciences en France, en tous les cas pas les mêmes !
Fin 2005, une délégation d’anciens de Mers-el-Kébir (Algérie) visite le cimetière où reposent les plus de 1.300 victimes de cette tragédie (juillet 1940).

Une découverte terrible les attend : le cimetière laissé à l’abandon depuis 1993 (date à laquelle le Souvenir français a cessé de s’en occuper pour raisons de sécurité) a été vandalisé et profané.
Plus une seule croix debout, les plaques ont été dévissées.

 La tombe de l’amiral Darlan fracassée, le mausolée dans lequel sont déposés les ossements des marins non identifiés est à ciel ouvert.

 La délégation des marins est révoltée (de nombreuses photos sont prises par l’un des participants, Raymond Quessada).

Le gouvernement français interpellé se permet, avec l’accord des autorités algériennes, de raser les tombes et de remplacer les croix par des blocs de béton afin de ne pas provoquer l’actuelle République algérienne alors que la très grande majorité des victimes est originaire de Bretagne, donc catholique.

En 1940, Mers-el-Kébir fut une honte pour de Gaulle et l’Angleterre, mais en 2005, ce fut une honte pour la France et pour son gouvernement d’avoir cédé à cette humiliation.

Il s’agissait là de la plus grande profanation d’un cimetière dans le monde et je ne me souviens pas d’une indignation nationale !

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