Faits divers - Fonbeauzard (31) - Violences
Pour les gendarmes, l'interpellation a mal tourné mardi à Fonbeauzard./ DDM Thierry Bordas
Deux gendarmes ont été blessés dont un grièvement mardi soir à Fonbeauzard. Les deux suspects ont été rapidement interpellés. Bien connus des forces de l'ordre, ils sont soupçonnés de multiples cambriolages.
L'ambiance était maussade hier en gendarmerie après l'accident dont ont été victimes deux militaires, mardi soir, à Fonbeauzard (notre édition de mercredi).
Le capitaine qui commande la brigade des recherches de la compagnie Toulouse Saint-Michel et un sous-officier du PSIG ont été blessés par un conducteur qui, se sentant pris, n'a pas hésité une seconde : il a foncé tout droit, heurtant les gendarmes !
Deux fuyards trop connus
«L'un de nous a eu beaucoup beaucoup de chance», glisse un officier.Le gendarme du PSIG hospitalisé à la clinique de L'Union souffre en effet d'une fracture du crâne, d'une fracture de la face, d'une fracture du tibia…
Il a été frappé de plein fouet par le véhicule et a perdu connaissance.
Ses jours ne sont plus en danger mais sa convalescence sera longue.
L'officier, lui aussi percuté, va mieux et a pu quitter l'établissement de soins dans la nuit de mardi à mercredi, contusionné, mâché, mais sans fracture.
Au volant de l'Audi A 3 qui a heurté les deux gendarmes, un individu de 23 ans.
Pas franchement inconnu des autorités, il se trouverait même en liberté conditionnelle !
Une situation ennuyeuse surtout quand on conduit une voiture douteuse…
Avec un complice âgé d'une quarantaine d'années, ils rentraient d'un «raid».
Des cambriolages où les gendarmes les avaient repérés.
C'est quand ils ont voulu les arrêter que l'accident s'est produit.
Les fuyards ont assez rapidement abandonné le véhicule avant de disparaître à proximité d'un camp de la communauté des gens du voyage à Gagnac-sur-Garonne.
La mobilisation d'une quarantaine de gendarmes, bien aidés par l'hélicoptère et le chien spécialisé dans les recherches, a permis l'interpellation rapide de deux suspects.
Ils ont été placés en garde à vue mardi soir et la mesure devait être prolongée.
Le parquet a ouvert une enquête pour «tentative d'homicide sur agent de la force publique», confiée à la section recherches de la gendarmerie.
Hier le parquet n'avait pas décidé des suites à donner.
«C'est encore trop tôt. Nous déciderons en fonction des investigations toujours en cours. Une comparution immédiate est possible mais pas encore certaine», a précisé le procureur Pierre-Yves Couilleau.
La décision sera prise aujourd'hui lors de la présentation au parquet des deux hommes.
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