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jeudi 5 février 2015

Christiane Taubira : «Sa démission n’a jamais été aussi proche»

Mercredi 04 Février 2015 à 16:45 (mis à jour le 04/02/2015 à 16:28)
 Par valeursactuelles.com  
 
 

Christiane Taubira. Désormais contestée à gauche. Photo © Patrick Iafrate

COULISSES. « Si elle n’avait pas été là, on serait aujourd’hui beaucoup plus crédible sur les sujets de lutte contre le terrorisme ». Dans l’entourage de Manuel Valls, on cherche à résoudre l’insoluble question de la présence de Christiane Taubira au gouvernement.

« Si elle reste et qu’elle défend les mesures décrétées après les attentats, se désole un conseiller, on perd toute crédibilité, car elle a défendu des idées contraires depuis 2012. »
 L’épisode d’août 2013, lorsque Manuel Valls avait écrit à François Hollande pour obtenir le retrait de la réforme pénale de Taubira, a laissé des traces.
 Loin d’être un « règlement de comptes », le coup porté par le premier ministre à cette réforme est aujourd’hui justifié par un problème de « cohérence politique », dixit un parlementaire : « Les Français attendent de la fermeté et de la protection, il ne peut pas y avoir d’autre message à l’intérieur du gouvernement. »
Signe que la ministre de la Justice est aujourd’hui mise sur la touche, sa disparition médiatique depuis les attentats est doublée d’une prise de pouvoir, sur les questions judiciaires, par les conseillères justice de Matignon, Hélène Cazaux-Charles, et de l’Élysée, Françoise Tomé-Lelièvre.
« Une mise sous tutelle », commente-t-on en interne.
Dernier talon d’Achille de la ministre, sa proximité avec l’aile gauche du PS.
C’est en effet dans le bureau de Taubira qu’Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti ont pris la décision de quitter le gouvernement, en août 2014, et le départ de la garde des Sceaux « solderait la véritable clarification idéologique », analyse un parlementaire.

« Sa démission n’a jamais été aussi proche », commente un conseiller à Matignon, certain que le maintien de Taubira au gouvernement offre de surcroît un « angle d’attaque permanent à l’opposition » : « La logique voudrait qu’elle présente elle-même sa démission, mais le sentiment général est qu’elle s’accroche à tout prix à son poste. »

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