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samedi 17 janvier 2015

Lettre ouverte à Robert Badinter

                                                           
 
Le 17/01/2015
 
À cause de votre compassion étrange pour l'assassin et non pas pour la victime, la société ne peut plus jeter ses plus gros déchets dans sa grande poubelle.
Je vous ai vu dimanche à la télévision.
Vous n’avez pas changé.
Vous vous exprimez toujours à la Malraux, avec les grands gestes d’un tribun comme le faisait, il y a un peu plus d’un siècle, Jaurès, qui doit être l’un de vos mentors, je suppose.
 Mais ce qui m’a étonné, c’est que vous n’ayez pas été outré par le fait que nos trois terroristes, si peu français, aient été abattus « comme des chiens » par nos GIGN et RAID.
Cela aurait dû pourtant vous faire bondir, vous qui aviez fait voter avec tant de passion et d’emphase l’abolition de la peine de mort.
Conformément à votre structure de pensée, il aurait fallu les appréhender sans effusion de sang pour pouvoir les juger ensuite et les enfermer… mais surtout pas les égratigner.
 Et cela d’autant plus qu’ils avaient une circonstance atténuante que vous auriez pu plus tard, en avocat brillant – car vous auriez tout fait pour être le leur -, exploiter.
 En effet, comme elles ont été abattues à la « kalach' », les victimes n’ont presque pas eu le temps – du moins, il faut l’espérer – de réaliser ce qui leur arrivait, sauf, sans doute, ce pauvre policier dans la rue, blessé et à terre.

Une circonstance atténuante dont ne peuvent se prévaloir toutes ces saloperies de Michel Fourniret – violeur de jeunes filles (l’une n’avait que 12 ans !) et assassin de 9 femmes -, de Francis Heaulme – assassin, estime-t-on, d’entre 9 et 20 personnes – ou de Guy Georges – lui aussi violeur et assassin de 7 femmes -, bien au contraire !
 Ils ont eu tout le temps de bien faire souffrir leurs victimes, de bien les torturer et d’en jouir avec une délectation extrême.
Et pourtant, ils n’ont pas été exécutés ; ils ne sont qu’enfermés, et pour combien de temps encore, d’ailleurs ?
 Vous devriez être logique, Monsieur Badinter : ceux-là aussi méritent, comme les barjots de l’islam, une balle dans la peau et une seule, mais bien placée, et sans qu’ils ne souffrent car la vengeance ne doit pas être une valeur de la démocratie !

Je suppose que, comme des millions de Français, vous versez les déchets de votre surconsommation quotidienne dans des sacs plastique noirs que vous jetez ensuite dans votre poubelle.

Le problème, voyez-vous, c’est qu’à cause de votre compassion étrange pour l’assassin et non pas pour la victime, la société ne peut plus jeter ses plus gros déchets dans sa grande poubelle et que ceux-ci s’accumulent un peu partout.

 Cela pue, les bestioles s’en mêlent et avec le temps, ça va devenir un vrai dépotoir.

Vous avez détruit, Monsieur Badinter, ce que toute société normale doit avoir en permanence à disposition, à savoir un service public d’enlèvement des ordures ménagères.

 Avant de faire voter votre loi, vous auriez dû auparavant réfléchir, ne serait-ce qu’un peu, à ses conséquences néfastes pour la société.

 Il est des évidences qui sautent pourtant tout de suite aux yeux du peuple mais pas souvent à ceux qu’on qualifie de « grands » parce qu’ils sont aveuglés par des principes qui les emprisonnent à vie.

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