Pages

lundi 5 janvier 2015

Hollande renonce à la proportionnelle et, une fois de plus, à ses promesses .

                                                    
         

Le 05/01/2015



Ce n’est pas la première fois que François Hollande recule et agit en couard, ce ne sera pas non plus la dernière avant 2017.


Le 20 août dernier, François Hollande s’était exprimé ainsi dans le journal Le Monde : « J’avais indiqué pendant la campagne présidentielle que j’étais favorable à l’introduction d’une part de proportionnelle. J’y suis prêt, si une majorité peut s’accorder sur cette orientation. »
Durant cette campagne, François Hollande avait aussi promis qu’il serait « l’ennemi de la finance », qu’il rendrait la France « apaisée », qu’il relancerait la croissance ou que la République serait, avec lui, « exemplaire ».
Il avait même avancé l’idée qu’il serait président de cette République.
Deux ans et demi plus tard, il est aisé de constater qu’aucune de ses promesses n’a été tenue.
 François Hollande peut prétendre au titre que détenait son mentor corrézien, Jacques Chirac, celui de « super-menteur » et de président fantoche, tout entier occupé à découper des rubans.
 Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que l’idée d’introduire une part de proportionnelle dans le mode de scrutin législatif soit, désormais, abandonnée.
 Ce n’est pas la première fois que François Hollande recule et agit en couard, ce ne sera pas non plus la dernière avant 2017.
 Le Canard enchaîné a révélé, le 30 décembre dernier, que le Président s’était même montré « catégorique », confirmant que celui-ci ne revient jamais sur ses mensonges.
 Pourquoi François Hollande reviendra-t-il sur cet engagement de campagne, réitéré récemment dans la presse ?
 
D’abord, et c’est selon Le Canard enchaîné le motif principal, parce que les Verts en tireraient bénéfice et pourraient obtenir plusieurs députés avec un tel scrutin.
 Les tensions dans la majorité sont fortes, et les Verts pourraient être tentés de s’émanciper de la tutelle du grand frère socialiste.
Les socialistes espèrent toujours trouver un accord avec les écologistes au premier tour des présidentielles de 2017 pour éviter un second tour opposant le FN à l’UMP.
 Cet accord marcherait sur la base d’un « donnant-donnant », et les socialistes ont besoin de la carotte des législatives pour amadouer leur turbulent partenaire.
Mais cette raison n’est que la face émergée de l’iceberg antidémocratique qui guide les décisions politiques de l’exécutif contemporain.
La principale, on s’en doute, est la crainte de voir le Front national rentrer en force à l’Assemblée nationale.
Ce parti, bien qu’ayant obtenu 25 % des voix aux dernières élections européennes, n’a que deux députés.
 L’introduction d’une dose de proportionnelle pourrait lui donner plus d’une centaine de députés, et la démocratie représentative devenir, enfin, une réalité.
De toute façon, le mode de scrutin ne changera rien pour la majorité socialiste qui connaîtra, dans tous les cas, un échec cuisant en 2017.

 Un échec qui s’annonce historique.

François Hollande n’y pourra rien changer.

Néanmoins, il pourrait tempérer cet échec programmé, en réalisant une promesse de campagne et en redonnant enfin un pouvoir décisionnel aux Français.

Il ne le fera pas, car il a peur du peuple.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.