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lundi 19 janvier 2015

Hollande : Merci, Charlie!

                                                    
 
Le 19/01/2015
 
 
Ces gens qui, depuis leur arrivée au pouvoir avaient « tout faux » ont trouvé les mots justes.
    
Le duo de l’exécutif a opéré un redressement spectaculaire dans les sondages après les attentats des 7 et 9 janvier.
 Le Président est considéré aujourd’hui comme un bon président par 30% des Français et Manuel Valls est approuvé par 69% des sondés qui le trouvent rassembleur, et 78% qui l’estiment à la hauteur.
Un esprit grognon pourrait grommeler : « C’est un métier facile, la politique. Vous ne faîtes que des bêtises. En partie à cause d’elles, une catastrophe vous tombe dessus. Alors vous prononcez quelques discours bien sentis, et vous redevenez populaire. »
 Pour les bêtises, elles sont bien là. Plus de 1200 djihadistes « français » se baladent entre notre pays et les foyers de guerre du Moyen-Orient.
 Notre politique internationale erratique et absurde a multiplié les zones livrées à la violence islamiste.
Des terroristes de quartier peuvent impunément se doter d’un arsenal d’armes de guerre.
 La Ministre de la Justice met en oeuvre une politique fondée sur une idéologie laxiste.
 Non seulement, on libère un multirécidiviste comme Coulibaly avant la fin de sa peine, mais on permet en prison les contacts propices à l’embrigadement.
 Et, quand les détenus les plus dangereux sont élargis, on perd leur trace.
 On suspend les écoutes.
 Le Premier Ministre a reconnu des failles.
La lucidité, même tardive, est bienvenue, mais elle n’efface pas les fautes commises.
  Ces défaillances accompagnent un discours idéologiquement confus, favorable à l’immigration, insoucieux des conditions d’assimilation nécessaires à la citoyenneté, lorsqu’il propose le vote des étrangers, par exemple.
Le bilan est calamiteux.
Mais, ces gens qui, depuis leur arrivée au pouvoir avaient « tout faux » ont trouvé les mots justes.

Trois facteurs ont retourné la situation.
Le premier est le peuple qui s’est dressé devant l’inacceptable.
Ce peuple ce n’était pas celui des révolutions, c’était le digne héritier de celui qui avait dit « non à la chienlit »fin Juin 1968. Qu’il se soit un peu fourvoyé dans un slogan qui l’identifiait à un journal gauchiste exprimait une saine bravade.

Le deuxième facteur avait sa part dans ce glissement sournois.
 Le microcosme médiatique gauchisant était mal à l’aise avec la nullité évidente du gouvernement de « Gôche », avec la mobilisation des conservateurs lors des défilés opposés à la dénaturation du mariage, avec la montée électorale de la droite.
 Et voilà que l’occasion se présentait de souligner le parcours sans faute de l’exécutif, de porter au pinacle l’esprit subversif d’un confrère-martyr, et de remettre en avant les bonnes vieilles valeurs laïques.
 En prime, les trois millions de manifestants faisaient oublier les autres « manifs ».
 Le troisième ingrédient, reconnaissons-le, a résidé dans la justesse des discours.
 A l’Assemblée, Manuel Valls a été applaudi.
Il a très habilement dit que le problème n’était pas entre la France et l’Islam, mais à l’intérieur de l’Islam.
 Plus intelligent que le moutonnier « rien à voir avec l’Islam », non ?

 Prises au dépourvu, les oppositions ont offert un quatrième apport au pouvoir.

Ni Sarkozy jouant des coudes pour être au premier rang, ni Marine Le Pen participant à distance au défilé n’ont trouvé la posture convenable.

Alors que l’exécutif n’a pas encore envisagé les changements radicaux qui s’imposent, les oppositions se sont livrées à une surenchère de propositions, parfois peu réalistes.

 Il aurait été plus clair, une fois la participation à la manifestation populaire accomplie, d’accuser clairement le pouvoir d’une récupération éhontée d’événements dont il est grandement responsable.

Son revirement sur la diminution des effectifs de l’armée est pourtant un aveu éclatant de son imprévoyance.

 Encore faut-il une opposition plus solide sur ses convictions que sur ses ambitions, pour le démontrer !

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