Photo Philippe Bruchot / LBP
En reconnaissant leurs enfants, ils aidaient des femmes à obtenir des titres de séjour en France. Six hommes ont été placés en garde à vue.
Les enquêteurs dijonnais de la brigade mobile de recherches (BMR) de la police aux frontières aiment fouiller dans les documents administratifs, croiser des dossiers pour repérer des anomalies, déceler des traces laissées par des filières d’immigration clandestine, ou des esclavagistes qui emploient à vil prix des étrangers en situation irrégulière…
C’est par ces techniques de recherches qu’ils viennent de démanteler dans l’agglomération dijonnaise un réseau de “faux papas”.
“Faux papa” ?
Le principe est simple : un homme qui a acquis la nationalité française reconnaît l’enfant d’une femme originaire du même pays que lui, mais qui se trouve soit en situation irrégulière, soit en demande d’asile, soit légalement sur le territoire mais avec un visa temporaire.
Lorsque l’enfant est reconnu, la femme obtient un titre de séjour en tant que « parent d’enfant français ».
L’on pourrait penser qu’il s’agit là d’aider son prochain, mais la motivation des faux papas est un peu plus intéressée : ils sont rémunérés pour reconnaître des enfants qui ne sont pas les leurs, soit par une somme versée au moment où ils signent les papiers, soit par le versement d’un pourcentage des prestations sociales que percevra la mère de l’enfant.
Filatures, planques, renseignements sur les trains de vie, les relations des uns avec les autres…
Lundi dernier, les policiers en savaient suffisamment pour décider de procéder à des interpellations.
Mardi, six hommes, âgés de 30 à 40 ans, tous domiciliés dans l’agglomération dijonnaise, étaient arrêtés et placés en garde à vue.
Deux d’entre eux, identifiés comme étant les principaux organisateurs du réseau, ont été déférés hier devant le procureur de la République et mis en examen.
L’un a été placé sous contrôle judiciaire, l’autre a été écroué.
Une information judiciaire a été ouverte au cabinet d’un juge d’instruction dijonnais, et les enquêteurs travaillent désormais sous commission rogatoire.
Hier, les enquêteurs n’ont pas révélé le nombre d’enfants concernés par les fausses reconnaissances en paternité, ni le montant des sommes versées aux faux papas.
C’est que les investigations semblent encore loin d’être achevées, et des enfants d’autres régions françaises auraient été reconnus…
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C’est par ces techniques de recherches qu’ils viennent de démanteler dans l’agglomération dijonnaise un réseau de “faux papas”.
“Faux papa” ?
Le principe est simple : un homme qui a acquis la nationalité française reconnaît l’enfant d’une femme originaire du même pays que lui, mais qui se trouve soit en situation irrégulière, soit en demande d’asile, soit légalement sur le territoire mais avec un visa temporaire.
Lorsque l’enfant est reconnu, la femme obtient un titre de séjour en tant que « parent d’enfant français ».
L’on pourrait penser qu’il s’agit là d’aider son prochain, mais la motivation des faux papas est un peu plus intéressée : ils sont rémunérés pour reconnaître des enfants qui ne sont pas les leurs, soit par une somme versée au moment où ils signent les papiers, soit par le versement d’un pourcentage des prestations sociales que percevra la mère de l’enfant.
Six hommes en garde à vue
C’est ainsi que, partis d’une série d’“anomalies” repérées dans des dossiers administratifs, les policiers de la BMR de Dijon ont ouvert à la fin de l’an dernier une enquête autour de membres de la communauté centrafricaine et nigériane de l’agglomération dijonnaise.Filatures, planques, renseignements sur les trains de vie, les relations des uns avec les autres…
Lundi dernier, les policiers en savaient suffisamment pour décider de procéder à des interpellations.
Mardi, six hommes, âgés de 30 à 40 ans, tous domiciliés dans l’agglomération dijonnaise, étaient arrêtés et placés en garde à vue.
Deux d’entre eux, identifiés comme étant les principaux organisateurs du réseau, ont été déférés hier devant le procureur de la République et mis en examen.
L’un a été placé sous contrôle judiciaire, l’autre a été écroué.
Une information judiciaire a été ouverte au cabinet d’un juge d’instruction dijonnais, et les enquêteurs travaillent désormais sous commission rogatoire.
Hier, les enquêteurs n’ont pas révélé le nombre d’enfants concernés par les fausses reconnaissances en paternité, ni le montant des sommes versées aux faux papas.
C’est que les investigations semblent encore loin d’être achevées, et des enfants d’autres régions françaises auraient été reconnus…
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