« Vous ne voulez pas d’un gaz moins couteux et plus sécurisé ? Tant pis pour vous, vous l’aurez plus cher et à vos risques et périls », semble dire aux pays de l’ lors de sa visite en Turquie.
 
Après un entretien qui a duré trois heures avec son homologue turc , Vladimir Poutine a annoncé que la stoppait la construction du South Stream qui devait alimenter en gaz une bonne partie de l’Europe et lui permettait de minimiser les risques en contournant l’.
« Compte tenu de la position de la qui ne contribue guère à la réalisation de ce projet (…).
 Compte tenu du fait que nous n’avons toujours pas reçu l’aval de la , nous estimons que la Russie ne peut pas dans ces conditions poursuivre la réalisation du projet », a-t-il dit.

 
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Selon la Commission européenne, le projet South Stream n’est pas conforme aux normes du Troisième paquet énergie, qui interdit aux compagnies productrices du gaz de posséder des pipelines principaux dans l’Union européenne.

 De fortes pressions avaient alors été exercées sur les bulgares, les obligeant à obéir aux ordres venus de l’autre côté de l’Atlantique pour interrompre la construction du tronçon du gazoduc traversant leur territoire.

 
A la place, Poutine et ont convenu de construire un deuxième gazoduc reliant la Russie à la Turquie en passant sous la Mer Noire et qui viendra compléter le gazoduc Blue Stream déjà existant.
 Il aura une capacité de transport annuelle de 64 milliards de m³ de gaz dont 14 milliards de m³ sont destinés à la Turquie, les 50 milliards de m³ restant seront destinés à l’Europe du sud.
En dehors du gaz, les deux présidents ont signé d’autres accords renforçant les relations bilatérales entre leurs pays.
Ils ont notamment convenu de la construction de la première centrale nucléaire de la Turquie par la Russie qui en restera propriétaire.
Ces accords visent également à donner à la Turquie une position privilégiée en matière de commerce, avec élargissement des échanges payés en et en livre turque.

Un clou de plus dans le cercueil du dollar avec l’aide empressée d’un allié des Etats-Unis.
 
L’UE est peut-être en train de payer les années de mépris et d’humiliation qu’elle a fait subir à la Turquie qui n’a jamais représenté d’autre intérêt pour elle que comme tour de guet de l’OTAN par sa position stratégique.

L’outrecuidant qui avait osé prétendre parler d’égal à égal avec l’UE se venge.

 On peut penser que Vladimir Poutine a dû lui faire des propositions qui ne se refusent pas, peut-être même lui a-t-il donné quelques outils pour l’aider dans ce qui semble être une nouvelle voie, même si, avec Erdogan, on ne sait jamais…