« S’agit-il de les tuer avant qu’ils ne grandissent ? » demandait la ministre française de la Justice dans un tweet posté en réaction à la décision d’un jury populaire américain (« grand jury ») de ne pas engager de poursuites contre un policier (blanc) qui avait tué un jeune délinquant (noir).
Interrogée ensuite sur France Info, la ministre française (noire) avait expliqué qu’elle voulait exprimer sa solidarité avec ce jeune délinquant de 18 ans, Michael Brown, qui avait agressé l’officier de police Darren Wilson.
En établissant un parallèle entre la mort de Michael Brown et celle d’autres jeunes Noirs abattus par la police (« Quel âge avait Mickael Brown ? 18 ans. #Trayvon Martin ? 17. Tamir Rice ? 12. Quel âge le prochain ? 12 mois ? Tuez-les avant qu’ils ne grandissent Bob Marley »), Mme Taubira a réduit la mort de Michael Brown à sa dimension raciale.
Mme Taubira affiche une nouvelle fois son racisme puisque, de même qu’elle interprète les attaques et les caricatures dont elle fait l’objet sous un angle racial, elle commente les événements aux États-Unis d’un point de vue racial.
C’est une obsession.
Car à la lumière des faits, son tweet est tout simplement indéfendable.
Ces faits ont été établis lors d’une enquête minutieuse qui a permis d’obtenir toutes sortes de preuves (dont trois autopsies différentes, des rapports d’experts en balistiques,…) et de témoignages (près de 80 heures de témoignages !) présentés au grand jury.
N’en déplaise à Mme Taubira, et même si la victime était un Noir et le policier un Blanc, tous les faits établis allaient dans le sens des déclarations du policier.
Tous les témoignages parlant de balles tirées dans le dos du jeune délinquant se sont avérés être de faux témoignages de personnes (noires) qui ont avoué ne pas avoir vu les événements elles-mêmes mais tirer leurs certitudes de ce qu’elles tenaient d’autres personnes (et sans doute aussi de leurs préjugés raciaux : certaines vont probablement faire l’objet de poursuites pour faux témoignage).
Rassurons Mme Taubira puisque la dimension raciale semble si importante pour elle comme pour tous ces Noirs qui cassent et brûlent tout à Ferguson, petite ville de 21 000 habitants du Missouri, en agitant leurs pancartes « Mort aux Blancs » et en exigeant non pas que justice soit faite mais que Darren Wilson soit condamné à tout prix : parmi les témoins qui ont directement assisté à la scène et qui ont confirmé les dires du policier, il y a trois Noirs.
Les faits
Le 9 août 2014 à 11h51, Michael Brown, 18 ans, 1,93 m, 132 kg, a été filmé en train de voler une boîte de cigares dans un magasin, et de bousculer un employé qui cherchait à l’empêcher de sortir avec son larcin.
La description du voleur a été annoncée sur la radio des patrouilles de police.
À 12h01, Wilson, qui conduisait, seul, sa voiture de police, a aperçu Brown en compagnie d’un certain Johnson marchant au milieu d’une avenue au milieu des automobilistes ahuris.
L’agent Wilson a baissé sa vitre et ordonné aux deux jeunes de dégager la chaussée et de marcher sur le trottoir.
Les ayant dépassés, il s’est aperçu que Brown correspondait à la description du voleur et qu’il tenait une boîte de cigares à la main.
Wilson a reculé et s’est arrêté près des deux jeunes, demandant par la radio une patrouille en renfort.
L’agent Wilson, toujours assis sur son siège conducteur, a ordonné à Brown de se ranger sur le côté, et s’est pris un puissant coup de poing dans la mâchoire en retour.
Le grand gaillard a ensuite attrapé l’agent de police de 28 ans, nettement plus fluet que lui avec ses 93 kg, et a cherché à saisir son arme de service.
Wilson a réussi à dégainer et a tiré un premier coup de feu par sa portière.
Brown s’est alors enfuit tandis que Johnson se cachait derrière la voiture du policier.
Wilson est sorti de son véhicule et s’est mis à poursuivre Brown.
Au lieu de se rendre, Brown s’est retourné et a fait mine d’attaquer l’agent de police qui s’est défendu en tirant sur son agresseur.
Toute la scène a duré moins de 90 secondes.
Les conséquences
Outre la mort regrettable de ce jeune homme au casier judiciaire vierge qui l’a tout de même bien cherché, les honnêtes gens regretteront que ce courageux policier qui n’avait jamais été sanctionné et qui a été agressé physiquement par un voleur alors qu’il faisait son travail ait été contraint de démissionner et doive aujourd’hui se cacher en raison des menaces qui pèsent sur lui.
Une journaliste du New York Times a publié l’adresse de son domicile et, outre les propos haineux que l’on peut entendre à loisir de la part de membres de la communauté noire dans les manifestations de casseurs à Ferguson et dans les médias, Darren Wilson a fait l’objet de menaces de mort de la part de certains groupes et sur les réseaux sociaux.
« Y a-t-il de VRAIS HOMMES NOIRS qui adoreraient descendre à Ferguson dans le Missouri pour rendre à cet agent de police Darren Wilson les balles tirées dans le corps de Mike Brown. Si nous ne pouvons pas trouver l’agent Wilson, alors nous rendrons les balles à sa femme ou sinon à ses enfants. »
Le racisme de Christiane Taubira
Mais avec le tweet de compassion et de colère de notre garde des Sceaux, qui met en cause au passage une décision de la justice d’un pays souverain (mais la France a l’habitude de faire la leçon aux autres, même si c’est plutôt rare à l’égard des États-Unis), on aura compris que ce qui importe à ses yeux, c’est la couleur de peau du policier et de son agresseur, et peut-être aussi le fait que le grand jury qui a décidé de ne pas engager de poursuites contre le policier était composé de neuf Blancs et trois Noirs.
Comme le fait remarquer Alain Sanders dans le Présent d’aujourd’hui, Mme Taubira aurait mieux fait d’exprimer sa solidarité avec les deux paras (blancs) du 35e RAP de Tarbes délibérément écrasés le 26 octobre dernier à Kourou, en Guyane par un 4×4 conduit par des locaux, qui est passé sur les victimes à plusieurs reprises sous les encouragements d’un attroupement d’« autochtones ».
Ainsi que le relatait Alain Sanders dans le Présent du 27 novembre, l’un des deux paras a succombé à ses blessures le 30 octobre à l’hôpital de Cayenne, l’autre est grièvement blessé.
Un lynchage raciste en règle que notre ministre de la Justice n’a pas daigné commenter.
Visiblement, pour Christiane Taubira, il ne saurait y avoir d’agressions racistes que par des Blancs contre des gens de couleur, de même que la caricature d’un personnage politique en singe ne saurait être de nature raciste que si la personne visée est noire, comme Christiane Taubira, et pas si elle est blanche, comme Nicolas Sarkozy ou Jean-Marie Le Pen.
C’est ce que faisait remarquer l’hebdomadaire Minute dans son fameux numéro du 13 novembre 2013 avec en page de titre l’inscription « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ».
Un article et une couverture qui critiquait l’instrumentalisation du racisme par Christiane Taubira et ses amis socialistes et qui ont valu à Minute une condamnation par une justice politique au service du régime socialiste français.
Quelqu’un pourrait-il expliquer à Christiane Taubira que le vrai racisme, pas celui dont on accuse le Front National pour éviter d’avoir à lui répondre par des arguments mais le vrai de vrai, consiste à juger les gens non pas en fonction de leurs propos et de leurs actes mais en fonction de la couleur de leur peau ?
Ce vrai racisme fait aussi surface quand on porte un jugement sur les événements en fonction de la couleur de la peau des acteurs et non pas en fonction de ce qui s’est réellement passé.
C’est la base du « préjugé » : on juge avant de connaître et on conserve parfois son jugement même s’il est contredit par la réalité. C’est exactement ce qu’a fait Mme Taubira avec son fameux tweet « S’agit-il de les tuer avant qu’ils ne grandissent ? ».
Pour ma part Taubira est raciste et n'insistons pas ..
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