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lundi 29 décembre 2014

Je vis dans un étrange pays où tout a été déconstruit en quarante ans.

Publié le par Caroline Alamachère - Article du nº 388

 
Migrants-aides-clochards-abandonnes
 
 
« Pour liquider les peuples, on commence par leur enlever la mémoire. 
On détruit leurs livres, leur culture, leur histoire.
 Puis quelqu’un d’autre leur écrit d’autres livres, leur donne une autre culture, leur invente une autre histoire. 
Ensuite, le peuple commence lentement à oublier ce qu’il est, et ce qu’il était.
Et le monde autour de lui l’oublie encore plus vite »
 
Milan Hübl (Ecrivain tchèque)
 
 
Je vis dans un étrange pays où l’on grillage des bancs en plein mois de décembre pour ne pas que les plus pauvres des Français, ceux qui n’ont rien, puissent s’y allonger, et où un hangar chauffé, des matelas, des couvertures et du café sont offerts à des populations illégales, des clandestins dont les téléphones portables sont rechargés gratuitement par les autochtones qui n’ont aucune conscience que favoriser peu ou prou l’importation de masses de populations dans un pays comptant plusieurs millions de chômeurs contribue gravement à l’augmentation de la pauvreté.

Je vis dans un étrange pays où un jeune manifestant français de la MPT est incarcéré durant deux mois pour avoir seulement refusé que la police lui prélève ses empreintes, et où une participante de télé-réalité est incarcérée, elle, durant un mois et demi pour avoir tenté de tuer son compagnon de plusieurs coups de couteau.

Je vis dans un étrange pays où dans certains quartiers les médecins et les pompiers n’ont plus accès, où des citoyens ne peuvent plus aller pécher avec leurs enfants « car le canal est squatté par les migrants », et qui ne peuvent pas se plaindre de la détérioration de leur vie ni de leur impossibilité de circuler librement parce que l’intimidation oppressante permanente font qu’ils redoutent plus que tout d’être vus comme des racistes alors qu’ils ne le sont pas, au point d’en accepter de perdre leurs droits les plus élémentaires et leur liberté.

Je vis dans un étrange pays où tuer une jeune femme de 22 ans en lui plantant un tournevis dans la tête est considéré comme de la « drague qui a mal tourné », où un juge classe sans suite un viol avéré, avec hématomes et traumatisme pour la victime, afin de ne pas briser la vie familiale du violeur,
où des féministes s’évertuent avec une vigueur remarquable à faire supprimer le « mademoiselle » sur des documents administratifs mais estiment légitime et terriblement intéressant que des femmes musulmanes se cachent sous un voile de pudeur qui les infériorise, les stigmatise, les empêche de s’assimiler et les marque comme du bétail communautaire, parce que précisément elles sont femmes et qu’elles sont la propriété exclusive des hommes de leur communauté.

Je vis dans un étrange pays où des multirécidivistes avec des casiers judiciaires longs comme le bras peuvent vaquer à leurs occupations librement sans être inquiétés, où des ministres condamnés pour emplois fictifs, pour recel d’abus de biens sociaux, ou soupçonnés d’escroquerie et détournement de fonds publics peuvent continuer de gouverner un pays, alors qu’une « mamie Yvette » de 77 ans touchant une retraite de 650 euros a été persécutée par la justice pour avoir organisé des lotos au bénéfice d’associations caritatives et de nécessiteux sans en tirer de bénéfices, au point d’en être morte d’angoisse et de chagrin le jour de Noël.

Je vis dans un étrange pays où un noir peut réclamer de faire une photo seulement « entre blacks » et où l’on peut organiser un défilé de Miss Black avec la bénédiction satisfaite de tous, mais où un blanc n’a pas le droit de dire qu’un footballeur noir est physiquement puissant, où la Présidence souhaite aux musulmans minoritaires et fraichement français un joyeux Aïd mais ne daigne pas souhaiter un joyeux Noël multiséculaire et traditionnel aux Français de souche majoritaires.

Je vis dans un étrange pays à qui on réclame sans cesse réparation, repentance, devoir de mémoire dès le plus jeune âge, jusqu’à la nausée, mais où l’on accuse de fascisme quiconque y rappellerait que son propre peuple a lui-même été esclave pendant 1 000 ans des Arabo-musulmans, et que les millions de noms sur les monuments aux morts de nos 36 000 communes sont franco-français et que c’est à ces morts et à leurs contemporains – et à eux seuls – que nous devons la construction de la France et non à la main d’œuvre exploitée au seul bénéfice d’un promoteur immobilier dans les années 60.

Je vis dans un étrange pays où l’on préfère accepter, alors qu’un tribunal a réclamé leur évacuation, que quelques dizaines d’anarchistes réclamant confusément de tirer sur la police au nom d’une opposition au consumérisme, dégradent pour 150 000 euros une université toulousaine financée par l’ensemble des concitoyens plutôt que de risquer un incident en les expulsant des lieux. Curieusement cette catégorie d’individus, dont certains postent en toute impunité et dans une surprenante bienveillance des photos de gens à agresser, est bien vue parce que jugée pacifiste et saine d’esprit, quand d’autres groupes de personnes bien élevées et soucieuses de ne rien détériorer se font, avec la même impunité et la même bienveillance de ceux qui se savent supérieurs, traiter de fascistes.

Je vis dans un étrange pays où certains estiment ringarde une famille dont les enfants sont tous issus des mêmes parents, où la femme la plus sexy et la plus prisée du moment porte une barbe, où l’on vous vend pour beaucoup plus cher des nouvelles ampoules qui n’éclairent plus et ne durent pas plus longtemps en vous certifiant que vous y gagnez au change, où un feu de cheminée est susceptible de faire de vous un délinquant, où la drogue est interdite mais les salles pour son injection autorisées, où un viticulteur a été poursuivi par la justice pour avoir refusé de traiter sa production bio avec des pesticides mais où les rave-parties sauvages, véritable carnage pour les champs des paysans et pour les raveurs eux-mêmes, sont autorisées, où un plug anal en plastique gonflable, évoquant les bouées de camping de grand-papa, est considéré par les snobinards parisiens dégénérés comme une œuvre d’art, où une entrée de grotte ornée d’un bœuf et d’un âne miniatures est devenue l’objet le plus délictueux du moment, alors que se marchandent dans toutes les cités et au su de tous des milliers d’armes de guerre.

Je vis dans un étrange pays où les communautarismes divers se développent comme une gangrène aux relents d’un apartheid contre lequel il y a trente ans l’on s’évertuait à chanter pour l’exorciser et qui est aujourd’hui devenu follement bienséant, où l’évocation de l’homme nouveau et parfait que l’on nommait hier « aryen » et qui devait supplanter les autres hommes suscite des frissons épouvantés, mais où l’évocation de l’homme nouveau et parfait que l’on nomme aujourd’hui « métis » et qui doit supplanter les autres hommes suscite des frissons d’impatience extatiques.

Je vis dans un étrange pays où l’on peut allègrement faire voler des drones au-dessus d’une centrale nucléaire dont on peut avoir les plans sur une clé USB côtoyant un coran, mais où il est interdit de circuler dans certaines rues où se déroulent des prières sous peine de représailles immédiates, où l’on peut du jour au lendemain et sans prévenir faire fermer un site d’information parce que ses rédacteurs auraient enquêté d’un peu trop près sur la disparition du fameux vol AH-5017 qui transportait des officiers supérieurs des services de renseignements français, des militaires français ainsi qu’un très haut gradé du Hezbollah, suscitant cette curieuse remarque du Ministre des Transports algériens indiquant que le Hezbollah, c’est « les amis de la France ».

Je vis dans un étrange pays où manger de la viande de cheval ou du foie gras est dénoncé par les défenseurs des animaux, mais où l’abattage religieux sans étourdissement préalable est toléré par ces mêmes défenseurs au nom du droit sacrificiel et du sacro saint respect des communautés, où un arrêté édicte de ne plus nommer les morceaux de viande en leur préférant un repérage avec des étoiles, où le père et la mère doivent cesser d’être pour devenir « parent 1 » et « parent 2 », où l’on ne note plus les enfants à l’école pour ne pas les traumatiser mais où des pastilles colorées les rassureront sur le fait qu’ils soient bien tous ex-aequo dans la médiocrité, où des bobos déplorent et se plaignent que le niveau de l’établissement scolaire de leur enfant soit devenu trop bon pour rester classé en « label » ZEP.

Oui décidément, la France est devenue un bien étrange pays…

Caroline Alamachère

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