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dimanche 14 décembre 2014

Agression de Créteil : nouvel exploit des journalistes de propagande.


propagande


Le 14 décembre 2014


   
Pourquoi Ladji, Yacine et Omar haïssent-ils les juifs ? À quel genre d’antisémitisme sommes-nous confrontés ?

Je ne sais pas ce qu’il faut penser des journalistes ; je ne sais pas s’il faut les plaindre ou les admirer.
 À quelle sévère gymnastique ne doivent-ils pas s’astreindre lorsque surgit la déplaisante réalité !
 À quelle espèce de torture ne sont-ils pas forcés de soumettre les mots pour leur faire dire une autre réalité !
C’est un art subtil qui consiste à rapporter tout en dissimulant, à imposer sa vision tout en revendiquant l’« objectivité ».
À Créteil, un couple juif est séquestré à son domicile par trois hommes.
 La femme est violée et l’appartement cambriolé.
 Qui sont les agresseurs ?
La question est sensible, d’autant plus que, d’après le témoignage des victimes, le caractère antisémite de l’agression semble avéré.
 Quand les journalistes, de surcroît, découvrent les prénoms des délinquants, le traitement de l’information devient pour eux un exercice infiniment délicat.
Qui n’a pas depuis longtemps compris qu’à l’égard de certains faits, leur silence est le signe infaillible qu’ils en savent trop ?
 Pas de noms ?
On les devine.
Pas de questions ?
On connaît les réponses.
Pas d’investigation ?
On subodore déjà tout.
 L’homme de la rue, sur ce point, a eu maintes fois l’occasion de perdre sa naïveté.
Il a cassé le code secret.

C’est pourquoi les artistes du non-dit qui pullulent dans les médias, de temps à autre, comme pour brouiller les pistes, laissent passer une bribe de vérité.
À propos du fait divers de Créteil, Libération dévoile, par l’intermédiaire d’un enquêteur (cela n’engage que lui, après tout), que les agresseurs sont « deux Blacks et un Nord-Africain, connus pour vols, violences et trafics de stups ».
Sur le site d’Europe 1, les prénoms sont révélés dans un accès de professionnalisme inédit : Ladji, Yacine et Omar.
Voilà pour l’aumône à la réalité.
Après cela, motus.
Pendant plusieurs jours, alors que la discussion sur l’affaire bat son plein, l’ensemble du monde médiatique – à quelques exceptions près – va réussir l’exploit de ne rien dire de plus, et de ne proposer absolument aucune piste de réflexion complémentaire.
Pourquoi Ladji, Yacine et Omar haïssent-ils les juifs ?
À quel genre d’antisémitisme sommes-nous confrontés ?
Aurait-il un rapport quelconque avec le conflit israélo-palestinien ?
Avec la religion ?
Avec l’islam ?
Bouche cousue.
Cerveaux fermés.
C’est à peine si le mot « djihad » est murmuré – et encore, pour son exotisme.

En lieu et place de numéros spéciaux, de dossiers et d’encarts sur la question, les rédactions vont nous abreuver d’articles dénonçant l’antisémitisme sous sa forme la plus abstraite et la plus générale.

 L’Antisémitisme avec un grand A : par chance, il est polymorphe ; cela permet de détourner les regards, en cette circonstance encore, sur « l’extrême droite » et sur quelque « humoriste nauséabond ».

Et sur Zemmour, bien évidemment.

À quelle improbité, à quelle fourberie ne serait pas prêt un journaliste pour échapper à l’accusation d’islamophobie ?

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