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samedi 1 novembre 2014

Rémi Fraisse: la manifestation de Nantes dégénère, des blessés. (vidéo)

Publié le Mis à jour le

Des échauffourées ont éclaté lors d'un rassemblement à Nantes en hommage au jeune militant mort à Sivens le week-end dernier.

 
Jets de projectiles, gaz lacrymogènes
 
Peu avant 15h45, la manifestation, arrivée au cours des 50 otages, principale artère de la ville, a dégénéré.
Les manifestants ont envoyé des projectiles, dont des oeufs et des chaises, vers les policiers qui ont répliqué par d'importants jets de grenades lacrymogènes.
 Environ 800 personnes selon la police étaient réunies à l'appel de mouvances radicales anti-capitalistes pour "exiger l'arrêt des meurtres et mutilations perpétrées par l'Etat".
Le cortège était parti vers 14h45 de la préfecture, derrière deux banderoles proclamant "Solidarité contre les violences policières" et "22 février, 3 yeux perdus. 26 octobre, un mort", en référence à une importante manifestation qui s'était déroulée le 22 février à Nantes contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Plusieurs dizaines de véhicules des forces de l'ordre étaient positionnés en divers points du centre ville.
Certains des manifestants avaient le visage masqué et défilaient aux cris de "La police mutile, la police assassine" ou encore "Flics, porcs, assassins".
 Passant devant l'important dispositif policier, ils ont scandé "assassins" ou encore "police nationale, milice du capital".
 "Combien faudra-t-il de mort.e.s pour que nous désarmions enfin la police", questionnaient-ils dans un communiqué, demandant par ailleurs au préfet "de s'engager à ne tuer et à ne mutiler personne samedi".
Une banderole, "solidarité contre les violences policières", était accrochée près du rassemblement.
"C'est un jeune camarade qui a été tué par la police, par l'Etat, et on ne peut pas laisser passer ça", a expliqué Annaik, 23 ans, venant de Rennes.
 "La violence, elle est pas du côté des manifestants, elle est du côté de la police".
"On est venu montrer qu'on n'a pas peur. C'est pas nous qui venons armés, suréquipés. Si eux sont violents, on se défendra", a expliqué Corentin, 18 ans, venu de la région de Nantes.

Des manifestations dans plusieurs villes
 
Vendredi, le préfet de la Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, a appelé "au respect de la paix publique et à la plus grande vigilance" et annoncé le déploiement d'un dispositif de sécurité "afin de prévenir et de réprimer toute atteinte aux biens et à la sécurité des personnes", après des "débordements inacceptables" lundi soir lors d'une précédente manifestation.
 
A la suite de ces violences, plusieurs organisations anti-aéroport, dont EELV, mais aussi l'Acipa et le Cedpa, principales associations institutionnelles d'opposants, se sont désolidarisées de l'appel à manifester samedi.
 
Le gestionnaire du réseau des transports en commun de l'agglomération nantaise, la Semitan, a suspendu la desserte des bus et tramways dans le centre-ville pendant toute la durée de la manifestation.
 
Plusieurs manifestations étaient prévues samedi, à Dijon, Toulouse, Lille ou Nice et un sit-in pacifique doit être organisé dimanche à Paris à la mémoire de Rémi Fraisse, décédé après l'explosion d'une grenade offensive lancée par un gendarme.
 
 

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