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mercredi 5 novembre 2014

Pour une véritable réconciliation…


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Le 5 novembre 2014



À une heure où le mouvement national est aux portes du pouvoir, dans un contexte dramatique de convergences de catastrophes, il ne faudrait pas que le vent de la discorde vienne freiner son essor pour faire le jeu de nos adversaires soumis au diktat de l’oligarchie mondialiste.
 
Il existe actuellement, dans le camp national, deux courants.
Un courant que j’appellerai identitaire et civilisationnel qui considère que notre pays est une réalité charnelle, culturelle, spirituelle et historique.
Ce à quoi adhère peu ou prou l’immense majorité des militants et électeurs du courant national.
 S’ils considèrent l’immigration comme une menace, ils estiment aussi qu’on ne peut se contenter de lui opposer une vision strictement étatiste, juridique ou contractualiste de la nation et a fortiori encore moins la vision d’une France ou d’une Europe en déclin.
Ce courant considère aussi que si la nation n’est pas un gigantesque terrain vague, les populations qui vivent sur notre territoire tout en professant leur adhésion à des mœurs, des coutumes et une conception de l’existence fondamentalement opposées, n’ont pas vocation à y rester durablement.

 D’où le concept de remigration développé depuis quelque temps.
Il importe que ce mouvement s’effectue de manière concertée avec les pays d’origine dans le cadre d’une politique de co-développement véritablement réaliste et humaniste.
Il reste que pendant qu’une partie de ces populations sera sur le chemin de retour – ce qui peut se passer plus ou moins bien –, une autre partie est amenée, qu’on le veuille ou non, à rester sur notre territoire.

La politique étant l’art de rendre possible ce qui est nécessaire et, dans la meilleure des hypothèses, même en changeant totalement de paradigme (réforme du Code de la nationalité, expulsion des délinquants, non-renouvellement des titres de séjour, suppression de l’AME), il restera peu ou prou environ 4 à 5 millions sur les 8 à 10 millions d’étrangers et/ou immigrés qu’il faudra, qu’on le veuille ou non, accepter et si possible aimer afin d’éviter un communautarisme destructeur.


C’est ici que le concept d’assimilation prend tout son sens et que le deuxième courant, national-républicain, doit jouer son rôle.
Mais une assimilation est et ne pourra jamais être qu’une démarche personnelle.
 On assimile des personnes et non des blocs.
 Et surtout, une assimilation ne peut et ne doit pas se faire à l’envers.
 La conversion de centaines de milliers de compatriotes à l’islam démontre que, face au vide anthropologique et spirituel de notre société, la laïcité, si elle doit être défendue et appliquée de manière ferme et drastique, ne suffit pas.
Si l’égalité est un concept juridique nécessaire, on ne peut raisonnablement mettre sur le pied d’égalité, chez nous en France, le christianisme et l’islam.
 Nos compatriotes musulmans de bonne volonté doivent savoir que la France est un pays laïc de tradition chrétienne.

Cela implique un respect de la laïcité dans l’espace public, ce qui peut amener à des contradictions avec la charia (qui est un système politico-juridique englobant) : refus de la polygamie, égalité homme-femme, prohibition de la burka et du voile dans certains espaces, refus du prosélytisme dans les cantines.
 Et la plupart de ceux qui, de bonne volonté, aiment réellement la France préféreront toujours une France qui assume son héritage chrétien plutôt qu’une société matérialiste en déclin qui, n’étant pas attractive, ne pourra que favoriser le repli communautariste.
Cette réconciliation réelle avec des hommes de bonne volonté (qui resteront une minorité) — et il en existe — est possible et ne pourra que concerner des personnes prises individuellement et non des communautés.

Il importe donc que tous les patriotes fassent leur cette vieille devise des rois de France qui consiste à « raison garder » et n’attisent pas le feu de la discorde.

Au moment où nous fêtons le centenaire de la mort de Péguy, puisse la figure de ce brillant écrivain et poète mort sur le front d’une balle en pleine tête, socialiste, républicain et catholique, être le symbole de cette vraie réconciliation qui doit être avant tout celle des patriotes du pays de France.

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