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mardi 4 novembre 2014

Arnaud Montebourg : transformiste pour noces et banquets.





Le 4 novembre 2014


   
Il fait la quête, Montebourg, sans doute au nom de la formation continue et de la reconversion.

On vient à l’INSEAD (Institut européen d’administration des affaires) du monde entier.
À vrai dire, on y vient nettement moins de France que d’ailleurs, ou alors les Français y viennent après avoir déjà fait un bout de tour du monde.
En effet, ils ne représentent guère qu’un petit tiers des étudiants contre une majorité d’Indiens et de Proche et Moyen-Orientaux.
Tous ceux-là n’y viennent pas pour un petit tour d’un mois, histoire d’ajouter un ruban à leur boutonnière en attendant les prochaines élections (comme Arnaud Montebourg) mais généralement pour un cursus qui en compte dix.
Objectif : un MBA coté dans le monde entier (6e place au rang mondial), assez loin même devant HEC.
La crème de la crème, en somme.
 Et c’est vrai, on ne rentre pas comme ça, à l’INSEAD. Il ne suffit pas de faire un chèque.
Il faut en amont de très solides diplômes, une expérience professionnelle « significative », ce qui est tout autre chose que du grenouillage politique improductif.
Reste qu’il faut quand même le faire, ce chèque, et qu’il est très gros : 59.500 euros pour dix mois.
On en connaît qui ont soldé leur vie pour ça, misé sur leur talent comme à la roulette : quitté un job rémunérateur à l’autre bout du monde, quitté l’appartement, quitté les copains, vendu la bagnole, retraversé les océans et… emprunté.
Gros.
 Un sacré pari sur l’avenir quand on a 25 ou 30 ans.
Monsieur Montebourg, lui, va devoir débourser 35.000 euros.
Il a donc demandé… une bourse.

 C’est qu’à 50 ans passés et avec la carrière que nous rappelait hier Caroline Artus, il n’a sans doute pas pu mettre un sou de côté.
Pauv’ pépère.
Faut dire, aussi, qu’il a un cœur d’artichaut, et comme il aime les créatures faire-valoir, ça coûte, forcément.
 Gentilhomme campagnard au bras d’Hortense de Labriffe, candidat à la primaire socialiste au bras d’Audrey Pulvar, ministre pompeux au bras d’Elsa Zylberstein, frondeur au bras d’Aurélie Filippetti, on ne serait pas étonné – maintenant qu’il se rêve en capitaine d’industrie – de le voir loucher du côté des nièces de François Pinault ou de Bernard Arnault.
Il fait la quête, Montebourg, sans doute au nom de la formation continue et de la reconversion.
Cette annonce ayant déclenché la fureur sur les réseaux sociaux, il s’est lancé aujourd’hui dans une opération de rétropédalage : « J’en paye une partie… Je rappelle que, contrairement à ce qui a été dit, il n’y a pas d’argent public », a-t-il déclaré à BFM TV.
Public, non, mais privé peut-être ?
Qui va payer pour ce cher Arnaud, alors : un riche mécène ?
Un club d’admiratrices ?
 Un sale patron ?
Cette brave Mamie Zinzin ?

Enfin, ou plutôt last but not least : les cours de l’INSEAD sont délivrés exclusivement en anglais, langue dans laquelle Montebourg ne nous a pas paru exceller.

 Certes, on l’a vu récemment avec Aurélie Filippetti dans les rues de San Francisco, mais entre commander des tortillas chez Nopalito et suivre un cours de business en accéléré, il y a un pas que notre champion de l’esbroufe pourrait avoir du mal à franchir.

On nous dit qu’il suit une formation supérieure en « management », gestion des équipes, gestion des hommes et tout et tout.

Les mauvaises langues assurent que ce n’est pas, comme Montebourg le prétend, pour monter son entreprise de matériel médical, mais pour se préparer à la prochaine campagne présidentielle.

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