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samedi 18 octobre 2014

Une mosquée salafi à Hautmont : un projet mené en toute discrétion

Publié le
CÉCILE DEBACHY

 

Une mosquée est en construction rue Jules-Campagne, à Hautmont, dans l’ancien café le Shérazade.

VDN

Depuis plusieurs semaines, au 91 de la rue Jules-Campagne, une poignée d’hommes s’active en toute discrétion. Dans l’ancien café le Sherazade, la création d’une mosquée salafi, basée sur le Coran et la Sunna, est en cours. Le tout, sans accord de la Ville.

« La ville d’Hautmont n’a connu que des salles de prière, certaines se trouvant parfois dans des caves, il était important pour la communauté de réfléchir à un projet de construction de mosquée », peut-on lire sur le blog de l’association Assalem, à l’origine de la création rue Jules-Campagne.
Nous n’en saurons pas beaucoup plus de la part de la structure (lire ci-dessous).

Tout juste que ce projet de construction de mosquée est basé « sur le Coran et la Sunna », en d’autres termes un retour à l’Islam des origines par imitation de la vie du Prophète et un respect des traditions islamiques.
Créée en juillet 2014, selon les statuts déposés en sous-préfecture, l’association hautmontoise, propriétaire du café le Sherazade (cédé à titre gratuit), souhaite par cette future mosquée « éclairer le dialogue et les échanges cultuels et culturels entre les musulmans et les non-musulmans ».
 Les fidèles pourront y pratiquer les cinq prières et la prière du vendredi, les rites liés au ramadan, apprendre le Coran ou la langue arabe, écouter des conférences...
Un projet de rénovation et construction, chiffré, selon le site de l’association , à 20 000 euros.

Aucun permis de construire

Ce projet risque fort de faire grincer des dents les élus hautmontois, surpris d’apprendre son existence.
« Aucun dossier n’a été déposé en mairie en ce qui concerne les commissions de sécurité, ni aucun permis de construire pour l’extension qui vient d’être faite à l’arrière du bâtiment. », explique-t-on la Ville.

Si la mosquée pourrait ouvrir d’ici « deux à trois mois », selon les membres de l’association, pas sûr que la Ville laisse le projet se poursuivre en toute sérénité.
Une éventuelle préemption des bâtiments (dans le cadre de la politique de résorption de l’habitat insalubre) et des terrains aux alentours, dès que l’opportunité se présentera, est déjà envisagée, afin d’éviter toute extension future.

 Incompréhension  

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