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vendredi 24 octobre 2014

Le buzz des Etats-Unis : une star de Wall Street parie sur l’effondrement de la France.

Lucie Robequain / Correspondante à New York |
 

 
David Einhorn, PDG du fonds activiste Greenlight, recommande de spéculer à la baisse sur les obligations françaises.REA/Etienne de Malglaive

Pariez sur les banques grecques, et contre la France !
Tel est le conseil prodigué lundi par l’une des grandes stars de Wall Street, David Einhorm, lors d’une conférence d’investisseurs à New York.
Le PDG du fonds activiste Greenlight Capital, à qui l’on doit plusieurs coups de maître (dont l’anticipation de la faillite de Lehman Brothers dès 2007) a dressé un tableau dramatique de la situation en France : «Les marchés obligataires considèrent la France comme l’Allemagne, alors qu’elle ressemble bien davantage à la Grèce», indiquait-il dans sa présentation .
 Il voit d’ailleurs Athènes dans une meilleure situation que Paris : «La Grèce a bu la potion amère, elle a restructuré ses obligations et son économie. Elle a cessé de vivre au-dessus de ses moyens. La France, elle, semble trop fière pour se réformer», indique-t-il en dénonçant en vrac la taxe à 75%, les 35 heures et les tensions avec la Commission européenne autour du dernier budget «anti-austérité».
Chiffres à l’appui, il montre que la charge de la dette payée par la Grèce est désormais inférieure à celle de la France (en pourcentage de leur croissance).
 
Et pourtant : la dette à 10 ans se négocie à 1,3% en France et à 9% en Grèce.
«Si les marchés révisent le risque souverain français à sa juste valeur, le service de la dette française va devenir insupportable. C’est pourquoi nous recommandons de vendre (à découvert) la dette française», conclut-il.

 Il recommande, à l’inverse, d’acheter des obligations de banques grecques (Alpha, Piraeus, NBG,Eurobank, etc.).
 «Les investisseurs s’inquiètent tous de la Grèce, mais ils devraient s’inquiéter davantage de la France. Le rendement des obligations françaises, tel qu’on le connaît aujourd’hui, ne devrait pas exister.» (...)

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