Notre armée se réduit comme peau de chagrin.
Quand nos brillants politiciens envoyèrent les poilus au massacre de 1914, ils avaient une guerre de retard.
Les malheureux, affublés d’un képi et d’un pantalon rouge garance, étaient des cibles idéales pour la mitraille allemande.
Trois mois après et quelques centaines de milliers d’hommes au tapis, on les camoufla en… bleu vif.
Ce qui est, comme chacun sait, la couleur de la nature.
Un an plus tard, à l’automne 1915, le bleu se fit plus pâle – couleur « horizon » – et l’on eut enfin l’idée, ô miracle, de leur offrir un casque.
Côté armement, on n’était pas plus brillant et le fusil Lebel faisait bien pâle figure en face du Mauser et de la suprématie exterminatrice des mitrailleuses allemandes.
Qu’en est-il un siècle plus tard ?
L’armée française voyage : les OPEX (opérations extérieures), comme on dit, mobilisent à l’heure actuelle près de 10.000 hommes, répartis entre Kosovo, Bosnie, Tchad, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Libye, Océan indien, Liban, Afghanistan, Haïti, Mali et maintenant frontière irako-syrienne.
Ceux-là se plaignent : du manque de moyens, des munitions chichement comptées, du soutien qui se fait rare, des soldes à retardement et, surtout… du matériel obsolète.
Sans oublier les restrictions en carburant.
François Hollande, comme Nicolas Sarkozy avant lui, s’offre à l’étranger la paire de cojones qui lui fait défaut ici.
« Gare à vous si je vous attrape ! » dit-il aux terroristes qui ricanent : « Ah oui, avec quoi ? »
Car notre armée se réduit comme peau de chagrin.
Le ministre Le Drian vient de l’annoncer : des coupes sombres sont encore à venir : 34.000 nouvelles suppressions de postes sont prévues dans le cadre de la loi de programmation militaire 2014-2019, dont 7.500 pour l’année 2015.
Au total, la défense aura supprimé près de 80.000 emplois entre 2009 et 2019.
Avec des conséquences dramatiques pour certaines communes, ces villes de garnison à l’économie totalement dépendante de la troupe.
Air, mer ou terre, les armées n’ont désormais qu’un objectif : concentrer et rationaliser.
Ce qui se conçoit fort bien dans le désastreux contexte économique actuel.
Ce qui se conçoit moins bien, en revanche, c’est la philosophie qui consiste à privilégier en tout et pour tout « les forces opérationnelles » engagées sur les théâtres d’opérations extérieures.
Pour l’intérieur, ne resteraient donc que des forces « inopérationnelles » ?
À recevoir les confidences de certains gradés, on n’est pas loin de le croire…
Alors, on peut bien faire défiler nos militaires en rang par 4 sur les quais de métro avec, en bandoulière, des pétoires qui n’ont rien pour péter, histoire de rassurer (!) le péquenaud, on se demande s’il est bien raisonnable d’engloutir des milliards à fonds perdu dans des OPEX dont le coût ne cesse d’augmenter.
On l’estime, à la cuillère, autour de 1,2 milliard cette année…
Pour quel résultat, tout cela ?
Un millier de ressortissants français partis faire le djihad en Syrie.
Et quand ils vont rentrer, qui leur filera le train : nos forces « inopérationnelles » ?
Les malheureux, affublés d’un képi et d’un pantalon rouge garance, étaient des cibles idéales pour la mitraille allemande.
Trois mois après et quelques centaines de milliers d’hommes au tapis, on les camoufla en… bleu vif.
Ce qui est, comme chacun sait, la couleur de la nature.
Un an plus tard, à l’automne 1915, le bleu se fit plus pâle – couleur « horizon » – et l’on eut enfin l’idée, ô miracle, de leur offrir un casque.
Côté armement, on n’était pas plus brillant et le fusil Lebel faisait bien pâle figure en face du Mauser et de la suprématie exterminatrice des mitrailleuses allemandes.
Qu’en est-il un siècle plus tard ?
L’armée française voyage : les OPEX (opérations extérieures), comme on dit, mobilisent à l’heure actuelle près de 10.000 hommes, répartis entre Kosovo, Bosnie, Tchad, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Libye, Océan indien, Liban, Afghanistan, Haïti, Mali et maintenant frontière irako-syrienne.
Ceux-là se plaignent : du manque de moyens, des munitions chichement comptées, du soutien qui se fait rare, des soldes à retardement et, surtout… du matériel obsolète.
Sans oublier les restrictions en carburant.
François Hollande, comme Nicolas Sarkozy avant lui, s’offre à l’étranger la paire de cojones qui lui fait défaut ici.
« Gare à vous si je vous attrape ! » dit-il aux terroristes qui ricanent : « Ah oui, avec quoi ? »
Car notre armée se réduit comme peau de chagrin.
Le ministre Le Drian vient de l’annoncer : des coupes sombres sont encore à venir : 34.000 nouvelles suppressions de postes sont prévues dans le cadre de la loi de programmation militaire 2014-2019, dont 7.500 pour l’année 2015.
Au total, la défense aura supprimé près de 80.000 emplois entre 2009 et 2019.
Avec des conséquences dramatiques pour certaines communes, ces villes de garnison à l’économie totalement dépendante de la troupe.
Air, mer ou terre, les armées n’ont désormais qu’un objectif : concentrer et rationaliser.
Ce qui se conçoit fort bien dans le désastreux contexte économique actuel.
Ce qui se conçoit moins bien, en revanche, c’est la philosophie qui consiste à privilégier en tout et pour tout « les forces opérationnelles » engagées sur les théâtres d’opérations extérieures.
Pour l’intérieur, ne resteraient donc que des forces « inopérationnelles » ?
À recevoir les confidences de certains gradés, on n’est pas loin de le croire…
Alors, on peut bien faire défiler nos militaires en rang par 4 sur les quais de métro avec, en bandoulière, des pétoires qui n’ont rien pour péter, histoire de rassurer (!) le péquenaud, on se demande s’il est bien raisonnable d’engloutir des milliards à fonds perdu dans des OPEX dont le coût ne cesse d’augmenter.
On l’estime, à la cuillère, autour de 1,2 milliard cette année…
Pour quel résultat, tout cela ?
Un millier de ressortissants français partis faire le djihad en Syrie.
Et quand ils vont rentrer, qui leur filera le train : nos forces « inopérationnelles » ?
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