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mercredi 3 septembre 2014

Ukraine-Russie : Déclaration d'anciens du renseignement américain.

03 septembre 2014



Des anciens des services de renseignement américains ont envoyé à Angela Merkel un memorandum pour la prévenir de l'intoxication en cours contre la Russie.
 
 Ils ont envoyé ce texte juste avant le sommet de l'OTAN, qui doit se tenir demain et vendredi à Newport au Royaume-Uni. Source du texte.
 
Memorandum signé par Coleen Rowley pour Angela Markel : Prenez garde aux informations truquées au sujet de l’Ukraine – pensez Armes de destruction de masse
 
Ukraine et Otan

En tant que vétérans des services secrets américains, nous vous communiquons que l’accusation d’une “invasion” majeure de la part des Russes ne semble nullement fondée.
L’information est du même style douteux que celle divulguée il y a 12 ans, politiquement truquée, pour “justifier” les attaques américaines en Irak.
 Nous n’avions aucunement vu avec évidence d’armes de destruction massive en Irak à cette époque, et pas plus en Russie maintenant.
 L’administration d’Obama qui reproche l’invasion des Russes dévoile son peu de connaissance des faits d’histoire et de guerre.
L’année dernière il en fallait de peu qu’une majeure attaque en Syrie soit lancée, une fois de plus à partir d’informations douteuses.
En raison de la proéminence croissante des informations d’apparence fiable mais en réalité fallacieuses, nous pensons que l’hostilité peut s’accentuer au delà des frontières ukrainiennes, mais que celles-ci peuvent être évitées, en fonction de la dose de scepticisme judicieux que les chefs européens apporteront au meeting de l’OTAN la semaine prochaine.
 
Expérience avec les fausses vérités
Nous avons une expérience considérable dans la collecte et l’analyse des photos satellites et autres types d’images; des photos peuvent être irremplaçables ou bien trompeuses.
 Les photos lâchées par l’Otan le 28 août ne fournissent qu’une piètre excuse pour accuser la Russie d’invasion.
Malheureusement elles ressemblent fortement aux images montrées par Colin Powell aux Nations Unies le 5 février 2003, qui de même ne prouvaient rien.
 A l’époque nous avions instamment incité Bush à élargir le dialogue, affirmant que ces photos étaient loin de justifier une guerre et que les conséquences de celle-ci seraient désastreuses.
Il s’en suit que la situation en Irak est aujourd’hui catastrophique.

Si la “preuve” la plus forte justifiant une invasion russe sont ces photos, il est de votre rôle de vous méfier, ce genre de procédés ne peuvent que paraître provocateurs pour la Russie.
La Russie avait fortement exposé son point de vue d’opposition à l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan, craignant que cela divise le pays en deux et mène à des violences et à la guerre civile, obligeant la Russie à intervenir.
Deux mois plus tard à Bucarest l’Otan annonça l’entrée de la Géorgie et de l’Ukraine dans l’Otan.
Le premier ministre ukrainien, Yatsenyuk, le proclame haut et fort sur sa page facebook (il faut savoir que Yatsenyuk est l’élément favori choisi par Washington après le coup d’état à Kiev, on en a la confirmation dans une conversation téléphonique où l’assistant du Secrétaire d’Etat littéralement envoie l’Europe “se faire mettre”…)

L’ “invasion” russe arrive juste à point

L’idée commune répandue par Kiev était que les forces ukrainiennes écrasaient les fédéralistes dans le Sud de l’Ukraine, et avaient fait un bon coup de balayage.
Cette représentation de l’offensive n’a en fait été fournie pratiquement que par des sources officielles du gouvernement.
Etrangement, au même moment le Président ordonna un regroupement et un changement de tactique d’offensive, “au vu des circonstances nouvelles”.
 Si ces circonstances sont positives, pourquoi un regroupement serait-il nécessaire?
D’autres sources d’information sur le terrain annonçaient alors le succès militaire des fédéralistes, l’armée du gouvernement ayant subi de fortes pertes, dues à beaucoup d’inaptitude et un pauvre leadership.
Dix jours plus tard, l’armée étant encerclée et/ou en retraite, l’excuse toute prête était l’invasion russe.
 C’est précisément à ce moment là que les photos furent lâchées par l’Otan et que Michael Gordon du New York times (propagandiste qui avait soutenu férocement la guerre en Irak) proclamait “les Russes débarquent”.
 
Pas d’invasion – mais tout un tas d’aide de la part des russes.

Les fédéralistes dans le Sud de l’Ukraine reçoivent sur place un soutien considérable, dû en partie aux attaques d’artilleries de l’Etat sur les zones majeures de population.
 Il est fort probable que la Russie ait fourni un puissant appui et des informations de terrain sur les batailles en cours, mais rien ne prouve que ce soutien incluait des tanks et de l’artillerie; notamment parce que les fédéralistes déployaient d’eux-mêmes de grandes compétences et un bon leadership.
 Mais s’ils faisaient appel à un soutien d’artillerie russe, celle-ci sera probablement déployée.
C’est précisément pour cette raison que la situation exige un effort concerté de cessez-le-feu, que pour l’instant Kiev a reporté.

 Il est important de dire au gouvernement ukrainien que l’entrée dans l’Otan n’est pas prévue, et que l’Otan n’a pas l’intention de financer une guerre contre la Russie, surtout pas avec l’aide de l’armée hétéroclite ukrainienne.

Les autres membres de l’Otan ont besoin de l’entendre aussi.

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