Pages

samedi 9 août 2014

La guerre, ce n’est pas seulement une commémoration.

  
   

Le 8 août 2014

   
On ne parle plus de « bruits de bottes » mais de bruits de moteurs de chars, d’avions, de mortiers ou de roquettes.

Entre deux commémorations de déclaration de guerre ou de début de bataille rangée, c’est bel et bien de la guerre qu’il est question dans tous nos médias.
 Guerre à Gaza, guerre en Irak, guerre aussi en Ukraine.
On ne parle plus de « bruits de bottes » mais de bruits de moteurs de chars, d’avions, de mortiers ou de roquettes.

Je suis frappé par deux choses.
 La première en lisant les journaux de 1914.
Je constate que la mauvaise foi et l’incompétence de nos hommes politiques (et femmes, aujourd’hui, ne les oublions pas) n’a pas changé.
La seconde, c’est le traitement très partial et très partiel de ces informations de la part de la presse (comme en 1914 aussi, d’ailleurs).
Tout se passe comme si certaines guerres étaient horribles et d’autres très « acceptables » et même « souhaitables ».

J’en veux pour preuve le traitement réservé à la guerre en Ukraine et sa cohorte de commentaires bienveillants pour ce pays.
 Il est dirigé par un gouvernement auto-proclamé et soutenu par les Américains et l’Union européenne, ce qui n’empêche pas le massacre de civils.
 La ville de Donetsk, où vivent plus de 90 % de russophones opposés à cette Ukraine soutenue par l’OTAN, est le siège de massacres bien aussi graves que ceux de Gaza.
 En revanche, personne ne s’en offusque.
On lit même que l’OTAN serait prêt à augmenter l’armement de cette Ukraine pour enfin « en finir avec ces rebelles opposants au régime imposé ».
 Une guerre civile soutenue par l’OTAN, en somme.


Cette semaine, l’Union européenne, emboîtant le pas à Barack Obama – qui, soit dit en passant, est certainement un des plus mauvais présidents qu’a connus l’Amérique –, a sanctionné la Russie.
 La réponse ferme de Poutine ne s’est pas fait attendre ; ils étaient pourtant prévenus.
 Embargo sur tout ce qui vient de l’Union européenne, des États-Unis, du Canada en matière de produits agricoles et d’élevage.
Réponse du berger à la bergère mais qui a l’air d’étonner nos technocrates européens.
Leur première réaction (en faisant les gros yeux) a été : « Inadmissible, Poutine fait de la politique ! » Je me demande bien ce que font ces technocrates européens.

Du côté des États-Unis et de l’OTAN, ils somment Poutine de retirer ses troupes, réunies près de sa frontière avec l’Ukraine.
On croit rêver : Poutine ne serait-il plus maître dans son propre pays ?
Qui demande aux Américains de retirer leurs troupes nombreuses gardant certaines frontières qui ne leur appartiennent même pas ?

La réponse de Poutine est légitime : il est attaqué, il se défend (comme Israël qui reçoit en permanence des roquettes).
On peut même dire que sa première réponse sera suivie d’autres mesures tout aussi fortes.
 Il envisage d’interdire son espace aérien, ce qui obligera les avions de ligne à faire un grand détour. Il peut aussi couper le gaz.

L’indignation est donc à plusieurs vitesses, mais quand même un peu toujours dans le même sens.
Je ne me souviens pas avoir vu des manifestations pour soutenir les civils de Donetsk massacrés.

Une chose est quand même certaine, nous avons un président qui met en place des sanctions contre la Russie : il recueille moins de 15 % d’opinions favorables.

Les Russes ont un président ferme et qui défend son pays : il a 87 % d’opinions favorables.

Cherchez l’erreur !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.