Depuis le temps qu’il marche au bord de la récession, le pays a fini par basculer du mauvais côté.
L’économie française va mal.
Très mal.
Depuis le temps qu’il marche au bord de la récession, le pays a fini par basculer du mauvais côté.
Pas de reprise à l’horizon, un chômage en croissance perpétuelle, une dette chaque seconde plus abyssale et un déficit qui crève le plafond.
On a attendu les pluies du 15 août pour nous faire ces révélations qui n’en sont pas.
En effet, quiconque s’intéresse un tant soit peu à la chose économique le sait : la France continue de s’enfoncer quand ses voisins commencent à relever la tête.
Avec des minauderies et en serrant les fesses, on nous dit que le déficit de la France – qui devait, c’était sûr, revenir dans la fourchette « contractuelle » de 3 % – « pourrait finalement frôler les 4 % ».
On se fout évidemment de notre gueule puisque le chiffre réel, soit 4,4 %, est en réalité connu depuis un bon mois.
Quand il a fait sa petite causette du 14 juillet, Hollande connaissait déjà ces chiffres, mais chut !
Comme la Périchole qui chante « Je suis un peu grise, un peu grise… Mais chut ! Faut pas qu’on le dise ! Chut ! Faut pas… Faut pas ! Chut ! », il était urgent de ne rien dire pour s’absoudre de ne rien faire.
Une fois de plus, une fois encore, nous rejetons le problème sur l’Europe, réclamant « un nouveau délai de grâce » à Bruxelles.
Encore un instant, Monsieur le bourreau…
On laisse passer les autres devant en espérant que la lame sera émoussée quand notre tour viendra de tendre la tête sous le couperet des réformes.
Le problème de fond est politique : coincé entre une UMP inexistante et une majorité dont les courants s’entre-déchirent, le gouvernement n’a toujours pas la volonté d’entamer les réformes structurelles qu’il sait pourtant indispensables.
Il joue l’usure rad-soc façon Queuille – « Il n’est pas de problème que l’absence de solution ne parvienne à résoudre » –, la victimisation – « C’est la faute à l’Allemagne, c’est la faute à l’Europe » –, et maintenant le spectre déflationniste.
Ça, c’est un vrai coup de génie : après les salauds de riches, voilà qu’on accuse les salauds de pauvres qui cherchent à faire des économies sur le dos de l’économie !
« Attention, Français, si vous persistez à privilégier les prix bas, vous allez nous mettre au fond du trou ! Consommez, mais consommez cher ! » : voilà la nouvelle doxa citoyenne.
On le sait tous : il va falloir opérer le malade.
Et plus on tarde, plus l’intervention sera douloureuse.
En attendant l’échéance fatale et puisqu’on est incapable de sortir de l’incantation, on pourrait suggérer au gouvernement d’organiser des processions pour faire remonter la croissance et cesser la pluie.
Ce ne serait ni plus sot ni moins efficace que les postures actuelles.
Très mal.
Depuis le temps qu’il marche au bord de la récession, le pays a fini par basculer du mauvais côté.
Pas de reprise à l’horizon, un chômage en croissance perpétuelle, une dette chaque seconde plus abyssale et un déficit qui crève le plafond.
On a attendu les pluies du 15 août pour nous faire ces révélations qui n’en sont pas.
En effet, quiconque s’intéresse un tant soit peu à la chose économique le sait : la France continue de s’enfoncer quand ses voisins commencent à relever la tête.
Avec des minauderies et en serrant les fesses, on nous dit que le déficit de la France – qui devait, c’était sûr, revenir dans la fourchette « contractuelle » de 3 % – « pourrait finalement frôler les 4 % ».
On se fout évidemment de notre gueule puisque le chiffre réel, soit 4,4 %, est en réalité connu depuis un bon mois.
Quand il a fait sa petite causette du 14 juillet, Hollande connaissait déjà ces chiffres, mais chut !
Comme la Périchole qui chante « Je suis un peu grise, un peu grise… Mais chut ! Faut pas qu’on le dise ! Chut ! Faut pas… Faut pas ! Chut ! », il était urgent de ne rien dire pour s’absoudre de ne rien faire.
Une fois de plus, une fois encore, nous rejetons le problème sur l’Europe, réclamant « un nouveau délai de grâce » à Bruxelles.
Encore un instant, Monsieur le bourreau…
On laisse passer les autres devant en espérant que la lame sera émoussée quand notre tour viendra de tendre la tête sous le couperet des réformes.
Le problème de fond est politique : coincé entre une UMP inexistante et une majorité dont les courants s’entre-déchirent, le gouvernement n’a toujours pas la volonté d’entamer les réformes structurelles qu’il sait pourtant indispensables.
Il joue l’usure rad-soc façon Queuille – « Il n’est pas de problème que l’absence de solution ne parvienne à résoudre » –, la victimisation – « C’est la faute à l’Allemagne, c’est la faute à l’Europe » –, et maintenant le spectre déflationniste.
Ça, c’est un vrai coup de génie : après les salauds de riches, voilà qu’on accuse les salauds de pauvres qui cherchent à faire des économies sur le dos de l’économie !
« Attention, Français, si vous persistez à privilégier les prix bas, vous allez nous mettre au fond du trou ! Consommez, mais consommez cher ! » : voilà la nouvelle doxa citoyenne.
On le sait tous : il va falloir opérer le malade.
Et plus on tarde, plus l’intervention sera douloureuse.
En attendant l’échéance fatale et puisqu’on est incapable de sortir de l’incantation, on pourrait suggérer au gouvernement d’organiser des processions pour faire remonter la croissance et cesser la pluie.
Ce ne serait ni plus sot ni moins efficace que les postures actuelles.
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