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mardi 12 août 2014

Gilles Bourdouleix condamné à une amende pour « apologie de crime contre l'humanité »

Le Monde.fr | 12.08.2014 à 11h06 • Mis à jour le 12.08.2014 à 15h17 | Par Eric Nunès

Gilles Bourdouleix en juin 2011 à Cholet.


Gilles Bourdouleix, maire fraîchement réélu de Cholet (Maine-et-Loire) et député (ex-UDI), a été condamné, mardi 12 août, à une amende de 3 000 euros.

 La cour d'appel d'Angers devait se prononcer sur des propos que l'élu avait tenus en juillet 2013 : au cours d'une altercation sur un terrain agricole de sa commune occupé illégalement par plus d'une centaine de caravanes de gens du voyage, l'élu, cible de saluts nazis et d'accusations de racisme, avait glissé à un journaliste : « Hitler n'a peut-être pas tué assez » de gens du voyage.
Poursuivi pour « apologie de crime contre l'humanité », l'élu avait été condamné en première instance à 3 000 euros d'amende avec sursis par le tribunal correctionnel d'Angers.
Trois mois avant les élections municipales, il avait fait appel du jugement, s'estimant innocent au regard du contexte dans lequel ces propos avaient été tenus.
Il encourait une peine de cinq ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.

HOSTILITÉ RÉPÉTÉE À L'ÉGARD DES GENS DU VOYAGE

Rapportées le lendemain par le quotidien régional Le Courrier de l'Ouest, ses paroles avaient provoqué un tollé dans les états-majors des partis politiques.

 Les cadres de l'Union des démocrates indépendants (UDI) puis Jean-Louis Borloo, alors président du parti centriste, avaient condamné les propos et exigé l'exclusion de M. Bourdouleix de la formation politique.
Ce dernier les avait pris de vitesse et démissionné.
L'élu a de nombreuses fois fait parler de lui pour son hostilité à l'encontre des gens du voyage.
En 2006, il avait lancé une pétition à destination des 36 500 maires de France, réclamant que ces élus aient autorité pour obliger la police nationale à intervenir en cas d'occupation illégale.
Les déboires judiciaires de M. Bourdouleix n'ont toutefois pas empêché sa réélection à la tête de la mairie de Cholet.
 Candidat à sa succession lors des dernières élections municipales, le maire était alors à la tête d'une liste majoritairement composée de l'équipe municipale sortante.
Membre (non inscrit) de l'opposition parlementaire, M. Bourdouleix, une fois le feu médiatique passé, a bénéficié de la mansuétude de l'UMP et de l'UDI.

 Sans le soutenir officiellement, les dirigeants des deux partis lui ont néanmoins ouvert le chemin d'un quatrième mandat consécutif en prenant soin de n'investir aucun candidat pour la conquête de la mairie de Cholet.

Le maire sortant a été largement réélu avec plus de 55 % des suffrages exprimés au second tour.

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