Pechbonnieu (31)
La tension est montée d'un cran à Pechbonnieu, dans le nord-est toulousain où, depuis l'arrivée jeudi de plusieurs familles issues des gens du voyage (notre édition d'hier), un malaise s'est installé.
Garées aux abords de la médiathèque toute neuve, du gymnase et des écoles, près de cent caravanes ont investi deux hectares bloquant, de surcroît, divers accès de secours à ces structures.
Les utilisateurs doivent traverser les camps pour s'y rendre.
Beaucoup ont rebroussé chemin et certains ont exprimé leur mécontentement et inquiétudes.
Un chamboulement dans la commune
Un riverain, excédé, a même tiré un coup de fusil en l'air, lundi, dans la soirée.
Les gendarmes sont intervenus et la situation est rentrée dans l'ordre.
Mais pour combien de temps ?
Sabine Geil, maire, ne veut pas imaginer le pire.
Elle craint cependant que les rapports se dégradent.
Cette arrivée massive a entraîné un vrai chamboulement au-delà de la ville, dans toute la communauté de communes.
«Les caravanes bloquent divers accès de secours pour les structures publiques et notamment le gymnase.
Les gendarmes ont essayé de trouver une solution mais en vain.
Nous avons donc pris un arrêté de fermeture pour éviter de gros problèmes.
C'est gênant car les activités sportives ont repris dans le gymnase intercommunal.
Nous avons également mis en place une navette pour amener les jeunes du PAJ à Montberon», confie le maire.
Du coup, les communes voisines montent au créneau.
Maire de Saint-Loup Cammas, Claude Marin a été le premier à exprimer son mécontentement directement en préfecture.
Idem pour Thierry Savigny, maire de Montberon, qui a demandé «d'accélérer le processus du référé pour mettre un terme à ce problème».
«Nous sommes soutenus par tout le monde», explique Sabine Geil, «mais je me sens cependant un peu abandonnée par les services de l'État qui ne semblent pas prendre la dimension du problème».
La direction des services administratifs de la préfecture lui a répondu qu'elle avait «demandé à la gendarmerie un relevé de toutes les identités» ainsi que «des troubles à l'ordre public».
Pour le maire «cela ne suffit pas !
De vraies mesures doivent être prises.
Je continuerai donc à les réclamer sans relâche!».
Sentiment d'injustice
En ville, les habitants ne parlent que de ça.
«On n'a rien contre eux, mais qu'ils ne nous empêchent pas de vivre!», dit une habitante.
«Je trouve injuste qu'on nous verbalise lorsqu'on est mal garés et eux, rien !», clame Jean-Louis.
Les gens du voyage, via l'un des leurs installé le reste de l'année à Saint-Alban, expliquent qu'ils «reviennent d'un mariage. Nous resterons quinze jours sans poser de problème. Nous n'avons pas d'aires autour de Toulouse, on fait comme on peut».
Le problème initial reste posé.
Sachant qu'il ne sera pas réglé ces jours-ci, l'urgence est d'imaginer une solution provisoire pour un retour au calme.
Qui en prendra la décision ?
A moins que les nomades ne s'en aillent ailleurs.
Et que la tension se déplace.
400 caravanes dans l'agglo
Selon Manéo (Syndicat mixte pour l'accueil des gens du voyage dans le département de la Haute-Garonne), quatre cents caravanes stationneraient actuellement illégalement dans l'agglomération toulousaine : à Castanet-Tolosan (derrière Intermarché), Labège (près de Décoceram), Lespinasse (route de Paris), Escalquens, Castelnau d'Estretefonds (deux groupes différents) et surtout dans le parc du château de la Mounède, à Toulouse, où cent caravanes sont installées depuis cet hiver, et sont encore en place, malgré un référé d'expulsion q ui a été pris début juillet.
«Normalement, il n'y a plus de mission évangélique en ce moment. Les 400 caravanes sont celles qui sont en surplus en permanence» indique éric Vanderwal, le directeur de Manéo.
La fermeture réglementaire de trois semaines -pour travaux- de toutes les aires permanentes et l'absence de quatre des cinq aires de passage prévues dans le schéma départemental (une seule est réalisée, près de Saint-Gaudens) renforcent ce problème récurrent (lire notre édition du 1er août).
Repères
Le chiffre : 3
structures publiques>Fermées. A Pechbonnieu, le Point Accueil Jeunes, la médiathèque et le gymnase où les entraînements sportifs devaient commencer sont fermés pour le moment au public pour des raisons de sécurité.
Emmanuel Haillot
source
En ce qui concerne cette communauté, il est évident qu'elle a le droit de vivre correctement. Oui la superficie et le nombre de lieux d'accueil manquent dans l'agglomération toulousaine. A nos élus et notre administration de prendre les mesures nécessaires ! Une chose semble très injuste dans toute cette histoire: la majorité des gens du voyage s'approprie bon nombre de lieux sans autorisation , et sans trop d'attention quant aux respect des lieux occupés ( taille d'arbres, dévers de detritus, et j'en passe....). Il me semblais également que le branchement sauvage à une borne incendie était interdit... Apparemment pas pour tout le monde!!! Ainsi que le piratage d'une borne électrique.... ! Tout cela n'est pas très juste pour les administrés des communes, qui eux, se lèvent tous les matins pour payer leurs factures en allant travailler !!! Il est d'autant plus rageant de voir que certaines communes, castanet , par exemple ,cautionne ces faits en s'assurant de l'étanchéité du raccord au circuit d'eau (incendie) d'un camps improvisé !!! Aux yeux des administrés rien n'est fait ! C'est un peu du foutage de gueule! Ou est l'égalité la dedans?? Ce sont les impôts des administrés qui partent en fumée en frais d'eau potable et d'électricité pour des gens qui ne payent pas un centime d'impôt !!! En plus je ne suis pas certain, qu'en tant qu'administraté, je puisse faire la même chose!? Je ne donne pas 10 min avant que les gendarmes arrivent si toutefois je me branchais à une borne incendie ou encore un compteur EDF quelconque !!!??? Ou est encore l'égalité la dedans??? Enfin en résumé, beaucoup d'injustice, de non gestion, voir d'encouragement !!! Vive la république... !!! Cordialement. Un administré excédé.
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