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jeudi 3 juillet 2014

Ségolène Royal : « l’emmerdeuse » jouit d’un traitement spécial.


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Le 3 juillet 2014

   
En prévision de la campagne présidentielle de 2007, Ségolène Royal s’était fait refaire la mâchoire et le sourire, sans doute pour mieux mordre dans l’adversité.
 
Le Premier ministre en titre Manuel Valls s’est dit très choqué par la Une de L’Express : une Ségolène Royal au sourire éclatant, barrée de ce gros titre : « L’emmerdeuse ».
Emmerdeur (euse) : personne agaçante, qui emmerde les autres.
Synonyme : ennuyeux(se), enquiquineur(se), gêneur(se), raseur(se)
Voilà pour la définition du dictionnaire.
Le personnage de l’emmerdeur a beaucoup rapporté au cinéma : avec le film de Molinaro opposant Lino Ventura et Jacques Brel en 1973, puis celui de Francis Veber avec Richard Berry et Patrick Timsit en 2008.
Des emmerdeurs plus crétins et collants que machiavéliques, ceux-là, mais tous deux empêcheurs de tourner en rond.
Invité ce mercredi matin de Jean-Jacques Bourdin, Manuel Valls a joué au preux chevalier défenseur de la dame offensée :
 
 « Oui ça me choque, je ne suis pas sûr qu’on retrouve cette même une à l’égard d’un homme, d’un responsable public. C’est dégradant. C’est dégradant pour notre vie politique et je veux vous dire combien j’apprécie l’action et la présence de Ségolène Royal à mes côtés. »
 
 Sur ce dernier point, il n’est pas certain qu’il dise tout à fait la vérité, mais bon, pouvait-il dire autre chose ?
 Quant aux unes assassines sur les chefs de l’Etat, pour ne parler que d’eux, notre Manuel a la mémoire bien courte.

 Faut-il lui rappeler les plus récentes : « Tous nuls ! », « Hollande secoue toi ! », « On se réveille ? », « Le néant, c’est maintenant », « Qui est le chef ? » (vs V. Trierweiler), « Une peste à l’Elysée » (la même), etc…
Christophe Barbier, le premier communiant à l’écharpe rouge, fait une autre analyse.
 Emmerdeuse est un compliment dit-il, un hommage de son magazine à la “bravitude” de Ségolène Royal, celle qui « empêche de tourner en rond tous ceux qui voulaient faire leurs petites affaires dans leur coin ».
 Elle a tout bon dit-il, c’est même « un tigre dans le moteur du pouvoir », un véritable « vice-Premier ministre ».
 Mazette !
 D’autant, si Barbier dit vrai, qu’elle aurait toute latitude pour jouer les emmerdeuses : « Avec Fabius, c’est la seule à avoir droit à un traitement spécial de la part du président de la République mais aussi de toute l’organisation politique ».
Traduction : elle fait et dit ce qu’elle veut et la fraise des bois qui nous gouverne avec le trouillomètre à zéro lui cède sur tout.
 
En prévision de la campagne présidentielle de 2007, Ségolène Royal s’était fait refaire la mâchoire et le sourire, sans doute pour mieux mordre dans l’adversité.
Pour son retour au gouvernement, elle s’est offert chignon et perles.
Un air de déjà vu, plutôt douairière type Marie-France Garaud que Simone Veil.
 
Attention qu’elle ne se fasse pas, demain, une choucroute à la Thatcher…

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