Pages

lundi 7 juillet 2014

Paris : Barbès «se transforme en Etat de non-droit»

Lundi 07 Juillet 2014 à 15:30 (mis à jour le 07/07/2014 à 15:06)
 Par

 

 

Paris: Barbès «se transforme en Etat de non-droit». Ici une rue du quartier Barbès. Photo © Patrick Iafrate
Police. C’est dans les colonnes du Parisien que des policiers, sous couvert d’anonymat pour la plupart, livrent des témoignages accablants : le quartier du XVIIIème arrondissement de la Goutte-d’ Or à Paris, déjà classé en Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP), est en passe de devenir une zone de non-droit.
 
Des témoignages accablants

Le récit que font les policiers de certaines scènes qui se déroulent à Barbès dans le Parisien est édifiant.
Les témoignages se passent de commentaire : «Jeudi dernier, on est arrivé à une situation extrême» confie un policier sous couvert d’anonymat. «Un contrôle sur une bagarre au couteau s’est terminé en révolte de rue. Les policiers ont dû dégoupiller une grenade de désencerclement afin de pouvoir rejoindre entiers leur voiture qui était à 30 mètres !» poursuit le fonctionnaire de police.

 Un témoignage à peine croyable.

 Manque de moyen, sous-effectif… le commissariat du quartier de la Goutte-d’ Or, dans le XVIIIème arrondissement, est «au bord de l’implosion» selon les mots du Parisien, qui précise que «plusieurs fois, le commissariat de la Goutte d’Or a dû diffuser au micro son appel à toutes les unités».
 Un policier a précisé : «200 policiers sur tout Paris ont été appelés à la rescousse. Samedi le quartier c’est à nouveau embrasé…»

Le syndicat Unsa-Police est à bout


Le syndicat de policiers, Unsa-Police, dénonce une situation qui ne peut plus durer.
 Il diffuse depuis vendredi un tract «Etat d’urgence ! ZSP du XVIIIème»  pour dénoncer la situation. «Ce sont des voyous qui tiennent le quartier».
Le Parisien décrit des scènesétonnantes en plein Paris, où des «supermarchés à ciel ouvert» se tiennent dans ces quartiers.
 On peut y acheter drogues, mais aussi «vélos fraîchement volés»  ou encore des «vêtements de marque neuf à même le sol»
 Le quotidien révèle aussi le contenu des procès-verbaux des derniers jours.
Le constat est sans appel : «ils attestant de ce trafic et de la montée en violence du quartier».
La fin de l’article, là encore, se passe de commentaires.

Un fonctionnaire de police témoigne que «jeudi dernier, certains policiers ont reçu la consigne de laisser tomber les contrôles des marchés à la sauvette».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ici, les commentaires sont libres.
Libres ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.
Les commentaires injurieux seront supprimés par le modérateur.
Merci d’avance.