En France, depuis le Comte de Chambord, il y a un problème de drapeau.
En France, décidément, les drapeaux sont à la mode, revanche ironique de la baisse du sentiment patriotique ?
On en vient à se demander.
En attendant, rappel des événements.
À Bourges, une horde de couillons brûlent un drapeau algérien en chantant La Marseillaise.
Pascal Blanc, le maire local, qui doit bien trouver un truc pertinent à prononcer devant les micros de l’AFP, assure qu’il est « profondément meurtri », ce qui ne saurait manger de pain.
Retour en arrière, à Villeneuve Saint-Georges, en 2010, le drapeau municipal – français, donc, jusqu’à preuve du contraire – est à son tour brûlé durant la nuit pour être remplacé par son homologue algérien.
Et Cécile Duflot, alors maire-adjointe de cette riante bourgade d’affirmer que cet incident était « souciant », tout en rappelant que « se déroulant durant une Coupe du monde de football », il fallait prendre en compte « les emportement que cela peut susciter. » Fort bien.
Maintenant, chers amis lecteurs, on peut sortir le papier habituel et attendu : « Ils se croient chez nous comme chez eux » et la « justice gauchiste du mur de la honte » est « aux ordres des bobos des médias. »
Il est aussi possible de faire autrement.
En France, depuis le Comte de Chambord, il y a un problème de drapeau.
Pour remonter sur le trône, après le désastre de Sedan, l’impétrant exigeait, au lieu du drapeau tricolore, le drapeau blanc.
Cela aurait pu se négocier, bleu marial, blanc royal et rouge christique, ça le faisait : mais il ne voulut pas transiger sur les principes, préférant garder les mains propres.
C’est sûr que lorsqu’on s’est coupé les bras, on ne risque pas de se salir les pognes.
Des drapeaux, ensuite, on en a brûlés ; nous comme les autres.
Des Américains en Mai 68 ; et des Soviétiques, quelques rues plus loin.
Moi même, peu avant la chute du Mur de Berlin, et ce avec la complicité d’un copain et de deux proches amies, en avons cramés, quelques dizaines, sur les Champs-Élysées, juste histoire de fêter la bienvenue à Gorbatchev.
Aux infos, on a vu encore d’autres drapeaux réduits en cendres, israéliens les plus souvent, tandis que les Palestiniens vidaient le chargeur de leurs Kalachnikov en direction du ciel.
Que d’énergie dépensée en rien : si, au lieu de bouts de tissu et de nuages, ils avaient visé des chars et des soldats de Tsahal, la Palestine serait libérée depuis longtemps.
Nonobstant, le drapeau connaît en nos contrées un regain inattendu.
Dans nos campagnes et nos proches banlieues, ceux de Lusitanie tout d’abord.
Ceux d’Algérie encore, que l’on voit aussi un peu partout.
Mais sans oublier ceux de France ayant tendance à refleurir dans les jardins.
Après l’affaire des voiles, celle des drapeaux ?
Nous n’en sommes pas loin et il y aurait beaucoup à dire sur le tissu social.
L’occasion de rappeler que notre vieille nation, à l’instar des Américains entretient des rapports plus que complexes avec ces derniers.
Tenez, rien que le rock.
À Woodstock, en pleine guerre du Vietnam, combien étaient-il, de chevelus sous substances à arborer le Stars And Stripes ?
Idem pour les Anglais…
La veste de Peter Townshend des Who, découpée dans un Union Jack.
Pareil pour la guitare des frères Gallagher d’Oasis, arborant les mêmes couleurs.
En France, rien de tout cela.
Et même les plus hexagonaux de nos rockers n’oseraient, sur scène, faire hurler une guitare tricolore, hormis quelques skins qui, eux, savent véritablement ce qu’est le rock alternatif, au contraire des retraités façon Bérurier ou Désir, tous noirs, on se demande bien pourquoi…
Pour revenir de l’autre côté de l’Atlantique, le défunt Johnny Cash assurait qu’il était un « droit constitutionnel de pouvoir enflammer un drapeau américain ».
Mais que le sien consistait aussi à tirer une balle dans la tête de l’incendiaire.
En France, pays dans lequel un grand poète assurait brûler d’envie de se torcher dans le fanion en question, c’est manifestement une toute autre affaire.
En France, décidément, les drapeaux sont à la mode, revanche ironique de la baisse du sentiment patriotique ?
On en vient à se demander.
En attendant, rappel des événements.
À Bourges, une horde de couillons brûlent un drapeau algérien en chantant La Marseillaise.
Pascal Blanc, le maire local, qui doit bien trouver un truc pertinent à prononcer devant les micros de l’AFP, assure qu’il est « profondément meurtri », ce qui ne saurait manger de pain.
Retour en arrière, à Villeneuve Saint-Georges, en 2010, le drapeau municipal – français, donc, jusqu’à preuve du contraire – est à son tour brûlé durant la nuit pour être remplacé par son homologue algérien.
Et Cécile Duflot, alors maire-adjointe de cette riante bourgade d’affirmer que cet incident était « souciant », tout en rappelant que « se déroulant durant une Coupe du monde de football », il fallait prendre en compte « les emportement que cela peut susciter. » Fort bien.
Maintenant, chers amis lecteurs, on peut sortir le papier habituel et attendu : « Ils se croient chez nous comme chez eux » et la « justice gauchiste du mur de la honte » est « aux ordres des bobos des médias. »
Il est aussi possible de faire autrement.
En France, depuis le Comte de Chambord, il y a un problème de drapeau.
Pour remonter sur le trône, après le désastre de Sedan, l’impétrant exigeait, au lieu du drapeau tricolore, le drapeau blanc.
Cela aurait pu se négocier, bleu marial, blanc royal et rouge christique, ça le faisait : mais il ne voulut pas transiger sur les principes, préférant garder les mains propres.
C’est sûr que lorsqu’on s’est coupé les bras, on ne risque pas de se salir les pognes.
Des drapeaux, ensuite, on en a brûlés ; nous comme les autres.
Des Américains en Mai 68 ; et des Soviétiques, quelques rues plus loin.
Moi même, peu avant la chute du Mur de Berlin, et ce avec la complicité d’un copain et de deux proches amies, en avons cramés, quelques dizaines, sur les Champs-Élysées, juste histoire de fêter la bienvenue à Gorbatchev.
Aux infos, on a vu encore d’autres drapeaux réduits en cendres, israéliens les plus souvent, tandis que les Palestiniens vidaient le chargeur de leurs Kalachnikov en direction du ciel.
Que d’énergie dépensée en rien : si, au lieu de bouts de tissu et de nuages, ils avaient visé des chars et des soldats de Tsahal, la Palestine serait libérée depuis longtemps.
Nonobstant, le drapeau connaît en nos contrées un regain inattendu.
Dans nos campagnes et nos proches banlieues, ceux de Lusitanie tout d’abord.
Ceux d’Algérie encore, que l’on voit aussi un peu partout.
Mais sans oublier ceux de France ayant tendance à refleurir dans les jardins.
Après l’affaire des voiles, celle des drapeaux ?
Nous n’en sommes pas loin et il y aurait beaucoup à dire sur le tissu social.
L’occasion de rappeler que notre vieille nation, à l’instar des Américains entretient des rapports plus que complexes avec ces derniers.
Tenez, rien que le rock.
À Woodstock, en pleine guerre du Vietnam, combien étaient-il, de chevelus sous substances à arborer le Stars And Stripes ?
Idem pour les Anglais…
La veste de Peter Townshend des Who, découpée dans un Union Jack.
Pareil pour la guitare des frères Gallagher d’Oasis, arborant les mêmes couleurs.
En France, rien de tout cela.
Et même les plus hexagonaux de nos rockers n’oseraient, sur scène, faire hurler une guitare tricolore, hormis quelques skins qui, eux, savent véritablement ce qu’est le rock alternatif, au contraire des retraités façon Bérurier ou Désir, tous noirs, on se demande bien pourquoi…
Pour revenir de l’autre côté de l’Atlantique, le défunt Johnny Cash assurait qu’il était un « droit constitutionnel de pouvoir enflammer un drapeau américain ».
Mais que le sien consistait aussi à tirer une balle dans la tête de l’incendiaire.
En France, pays dans lequel un grand poète assurait brûler d’envie de se torcher dans le fanion en question, c’est manifestement une toute autre affaire.
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