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mercredi 4 juin 2014

Régionalisation : Hollande joue avec le feu.




Hollande Régions Puzzle DéLiRiUs


François Hollande est désespérant.
Avant même d’avoir lancé la nécessaire réforme territoriale, il l’a déjà rendue impossible.

 Il risque même d’enflammer à nouveau les esprits, un an après le mariage homosexuel, en persistant dans son indifférenciation non plus des sexes mais des identités.
 Alors que, sur cette question passionnelle, tous les signaux sont au rouge, il est sidérant de voir le chef de l’Etat trancher à la hussarde dans 1500 ans d’histoires de France, pour tenter de feindre la détermination.
Le président en perdition est devenu un danger public pour la société qu’il ne cesse de brutaliser dans ses convictions, ses ancrages, ses modes de vie.

 Seul le mépris de l’énarchie pour la société civile et ses attachements intimes aux frontières, aux délimitations et aux coutumes peut expliquer ces mariages forcés.

 Ils uniront, par exemple, Picardie et Champagne-Ardenne,  Auvergne et Rhône-Alpes, Poitou-Charentes-Limousin et Centre, etc. dans des liaisons fictives.
 A contrario, la même indifférence pour la cohérence culturelle a fait renoncer à joindre la Loire-Atlantique à la Bretagne.
Comme l’écrit Jean-Robert Pitte, ce mercredi dans Le Figaro : " (Les) Franc-Comtois voient-ils d’un si bon œil leur rattachement à Dijon, alors qu’ils sont indépendants de la Bourgogne depuis 1477". 
Les Bonnets Rouges ont montré, dans leur filiation revendiquée avec la grande révolte bretonne de 1675 contre le pouvoir royal, que les peuples des provinces avaient de la mémoire.


Hollande et son camp ne veulent visiblement pas comprendre que l’idéologie dont ils se réclament, celle de la table rase et de la globalisation, se heurte à la résistance des gens légitiment attachés à leur passé.
 Pour ces derniers, la France n’est pas davantage amnésique que ses régions ou ses départements.
 Or le pouvoir persiste à vouloir développer une vision utilitaire, uniforme et interchangeable, où le "Français de souche" n’a plus sa place.

Des jihadistes se retrouvent "Français" aussi naturellement que des orléanais se retrouvent charentais.
 Cette vision d’inspiration totalitaire est celle d'un pouvoir devenu fou.
C’est sans aucune concertation, sur un coin de table, que cette réforme territoriale bâclée a été imposée.
Lundi soir à 20 heures, Hollande n’avait toujours pas tranché sur le nombre des régions (14) qui ne sera annoncé qu’à 21h15, après tractations avec les barons socialistes.

 Il est bien sûr difficile de conduire de telles réformes d’envergure.
Mais il faut au moins arrêter un objectif et écouter les citoyens.

Hollande, lui, instrumentalise la régionalisation pour détourner les regards de ses incapacités à désendetter l’Etat.

 Il a pris le risque, en exposant tant d’inutiles maladresses et en jouant avec le feu des identités, de faire à nouveau descendre les Français dans les rues.

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