Jeudi 19 Juin 2014 à 17:30 (mis à jour le 19/06/2014 à 17:14)
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Photo © SIPA
Liberté chérie. Lundi 16 juin, la France a tremblé pour ses candidats au baccalauréat. Souvenez-vous de ces parents mortifiés au journal de 20 heures : « Mon fils est arrivé en retard à l’épreuve de philo, à cause de la grève des cheminots. »
C’est vrai, avec à peine plus de 10 % de grévistes, Sud-Rail et la CGT cheminots ont totalement désorganisé l’épreuve…
Mais la France s’est habituée à ce syndicalisme kamikaze.
Il fait partie du folklore national. Visitez la France, sa tour Eiffel, son Mont-Saint-Michel, ses grèves jusqu’au-boutistes…
Nous possédons les officines syndicales les plus politisées, les plus radicales et les moins représentatives du monde libre.
Sud-Rail, c’est un peu comme une maladie auto-immune : on sait qu’elle nous tuera mais, en attendant, on essaie de vivre avec.
Mais oublions quelques instants les opposants à la réforme ferroviaire.
Mais oublions quelques instants les opposants à la réforme ferroviaire.
Mon propos aujourd’hui est de rassurer les parents tourmentés.
Je veux leur dire de ne surtout pas s’inquiéter : en matière de baccalauréat, la France est un pays formidable.
Alors que toutes les études démontrent que le niveau général du lycéen français s’écroule d’année en année, le taux de réussite au bac atteint des scores nord-coréens.
L’année dernière, près de 92 % des lycéens ont obtenu le baccalauréat dans les filières générales.
L’année dernière, près de 92 % des lycéens ont obtenu le baccalauréat dans les filières générales.
Un conseiller de la Rue de Grenelle m’a récemment glissé à l’oreille qu’en 2014 on tutoiera sans doute les 95 %…
Si on ajoute à ce chiffre le taux de réussite des redoublants la seconde année, on atteint un taux d’échec au baccalauréat inférieur à 1%!
Autant dire que le seul moyen de rater l’épreuve est de se noyer accidentellement dans son bain le jour J…
Cette année, pour les grèves SNCF, la République, bonne fille, a accepté les candidats ayant une heure de retard.
Cette année, pour les grèves SNCF, la République, bonne fille, a accepté les candidats ayant une heure de retard.
Ce qui a fait dire au ministre Benoît Hamon que « l’épreuve de philo n’avait pas connu d’incident majeur ».
Formidable, je vous dis !
Quoi ? Je n’ai pas totalement dissipé vos inquiétudes ?
Quoi ? Je n’ai pas totalement dissipé vos inquiétudes ?
Vous craignez encore que votre cancre de fils soit recalé ?
J’ai encore de quoi vous rassurer : apprenez que, dans les prochains jours, tous les correcteurs de France seront rassemblés dans des “réunions d’harmonisation”.
On y donnera des consignes confidentielles aux enseignants pour augmenter les notes des élèves faibles.
Gérard S., un enseignant anonyme, a témoigné dans une de mes émissions sur RMC :
« Quand la note du candidat est trop basse, on nous demande de rajouter des points. Il faut éviter qu’il y ait trop de jeunes gens au rattrapage. Si un correcteur s’y oppose ou s’il renâcle, il est écarté des corrections l’année suivante. »
Allez, dormez tranquille.
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