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vendredi 2 mai 2014

Bloc-notes : fin de règne en Hollandie.



                    
Le socialisme français s’accroche à ses croyances comme à des bouées.

Lundi, François Hollande bombe le torse : il entend "être à la manœuvre" dans le rapprochement, décidé sans lui, entre le français Alstom et l’américain General Electric.
 Un instant, l’Élysée donne l’illusion d’un retour au colbertisme pompidolien et d’une renaissance des grands projets européens, en soutenant in extremis une alliance entre Alstom et l’allemand Siemens.
"Mais où est la discussion d’État à État ?", interroge, perfide, Jean-Pierre Raffarin.
Une même supercherie veut faire passer Manuel Valls pour un grand réformateur, au prétexte que le premier ministre n’a pas eu, cette fois, le réflexe d’augmenter d’abord les impôts.
Mais son "programme de stabilité", voté mardi soir dans la dramatisation d’une partie de la gauche s’estimant trahie, freinera la hausse vertigineuse des dépenses sans les abaisser.

Le socialisme se veut une religion du présent ; il est une secte qui vire à la farce.

 Personne ne croit à ses miracles, qui promettent une croissance à 2,25 % dès 2016, par la magie du Verbe.
Les résurrections de l’État providence et de l’État stratège n’abusent plus ceux qui ont soupé des boniments.
 L’aile gauche du PS, qui marchande son soutien, se berce d’illusion quand elle croit être en phase avec un électorat qui l’a rejetée aux municipales.
Les Français ne croient plus aux bobards.
 Ils jugent l’arbre à ses fruits
. Le hollandisme n’en produit pas. " Je préfère un gouvernement optimiste à un gouvernement pessimiste", explique Michel Sapin, qui aurait dû démissionner pour abus de confiance après avoir promis la baisse du chômage en 2013.
 Mais après ses "hausses baissières", le voilà avec ses "additions dynamiques" qui multiplient les pains.

L’imposture s’étale.

Une atmosphère de fin de règne s’abat sur la Hollandie, qui se referme sur un clientélisme destiné à fidéliser ses rares soutiens. (La suite ici)

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