Les fans de monsieur Valls connaîtront tôt ou tard le désappointement des ex-fans de Nicolas Sarkozy.
Depuis quelques jours fleurissent des sondages qui accordent à Manuel Valls des taux de soutien dans la population oscillant entre 58 % (IFOP) et 62 % (LH2) : pour quelqu’un qui est parvenu à se mettre à dos la quasi-totalité des catholiques, une bonne partie des musulmans, les écologistes, la gauche de la gauche et la droite de la droite, sans compter les fans de Dieudonné et les défenseurs de la liberté sur le Net, cela fait beaucoup.
Alors comment expliquer un tel succès ?
La première réponse réside dans la nature des sondages eux-mêmes.
Comme Manuel Valls n’aura pas l’occasion de se soumettre aux suffrages de ses concitoyens avant longtemps, les instituts ne courent aucun risque en choisissant de flatter un peu le puissant du moment.
Cette explication ne joue cependant qu’à la marge.
La principale erreur – ou malhonnêteté – des sondeurs consiste à traiter les 50 % des citoyens qui refusent de leur répondre à la manière des votes blancs et de l’abstention, c’est-à-dire en n’en tenant aucun compte, alors que leur démarche relève de l’acte d’opposition au système.
En conséquence, pour connaître la véritable popularité de Manuel Valls, il faut sans doute quasiment diviser par deux le résultat de ces sondages.
C’est probablement ce que fait l’institut YouGov, qui accorde une cote de confiance de 30 % au Premier ministre.
Reste à comprendre comment près d’un tiers de nos concitoyens peuvent encore accorder leur confiance à un ancien ministre de l’Intérieur au bilan désastreux, qui a essentiellement utilisé les forces de l’ordre pour réprimer des manifestations pacifiques ou pour persécuter des automobilistes, tout en laissant les statistiques de la délinquance et de la criminalité s’envoler.
Comme tout le succès du Premier ministre – à l’image de Sarkozy en son temps – tient au fait qu’il incarne l’autorité et l’efficacité politique, sans doute faut-il voir dans le phénomène Valls le signe du pouvoir encore très prégnant des médias traditionnels – télévision en tête.
Ces médias, en effet, relayent sans relâche et sans complexe la propagande officielle et dressent de Manuel Valls le complaisant portrait d’un homme ferme et soucieux de l’intérêt général.
Les bons sondages sont donc le couronnement d’un intense effort de communication politique.
Les fans de monsieur Valls connaîtront tôt ou tard le désappointement des ex-fans de Nicolas Sarkozy : si d’aventure leur champion faisait réellement preuve de fermeté, ce serait à n’en pas douter uniquement à l’encontre des honnêtes citoyens et ce serait pour mieux mettre la France à genoux.
Souhaitons donc pour le bien de tous que cet écran de fumée sondagier se dissipe au plus vite.
Alors comment expliquer un tel succès ?
La première réponse réside dans la nature des sondages eux-mêmes.
Comme Manuel Valls n’aura pas l’occasion de se soumettre aux suffrages de ses concitoyens avant longtemps, les instituts ne courent aucun risque en choisissant de flatter un peu le puissant du moment.
Cette explication ne joue cependant qu’à la marge.
La principale erreur – ou malhonnêteté – des sondeurs consiste à traiter les 50 % des citoyens qui refusent de leur répondre à la manière des votes blancs et de l’abstention, c’est-à-dire en n’en tenant aucun compte, alors que leur démarche relève de l’acte d’opposition au système.
En conséquence, pour connaître la véritable popularité de Manuel Valls, il faut sans doute quasiment diviser par deux le résultat de ces sondages.
C’est probablement ce que fait l’institut YouGov, qui accorde une cote de confiance de 30 % au Premier ministre.
Reste à comprendre comment près d’un tiers de nos concitoyens peuvent encore accorder leur confiance à un ancien ministre de l’Intérieur au bilan désastreux, qui a essentiellement utilisé les forces de l’ordre pour réprimer des manifestations pacifiques ou pour persécuter des automobilistes, tout en laissant les statistiques de la délinquance et de la criminalité s’envoler.
Comme tout le succès du Premier ministre – à l’image de Sarkozy en son temps – tient au fait qu’il incarne l’autorité et l’efficacité politique, sans doute faut-il voir dans le phénomène Valls le signe du pouvoir encore très prégnant des médias traditionnels – télévision en tête.
Ces médias, en effet, relayent sans relâche et sans complexe la propagande officielle et dressent de Manuel Valls le complaisant portrait d’un homme ferme et soucieux de l’intérêt général.
Les bons sondages sont donc le couronnement d’un intense effort de communication politique.
Les fans de monsieur Valls connaîtront tôt ou tard le désappointement des ex-fans de Nicolas Sarkozy : si d’aventure leur champion faisait réellement preuve de fermeté, ce serait à n’en pas douter uniquement à l’encontre des honnêtes citoyens et ce serait pour mieux mettre la France à genoux.
Souhaitons donc pour le bien de tous que cet écran de fumée sondagier se dissipe au plus vite.
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