Si François Hollande était aussi retors que certains persistent encore à le dire, alors il devrait dissoudre l’Assemblée.
Pourquoi, tout au long d’une soirée électorale atypique, alors même que la gauche venait d’être laminée comme jamais, la droite s’est étrangement gardée de tout triomphalisme ?
Et si ces « municipales » avaient en définitive accouché d’un énorme quiproquo, ce genre de méprise qui engendre une mécanique si funeste que personne n’ose ouvrir la bouche pour la désamorcer ?
Ne serait-on pas fondé à dire que le peuple français a sanctionné la gauche pour des motifs qui auraient dû le conduire à sanctionner encore davantage la droite ?
Certes, les raisons pour un électeur de la majorité de voter cette fois-ci contre sa famille politique naturelle étaient multiples, à commencer par François Hollande lui-même, mais aussi le mariage pour tous, la théorie du genre, l’affaire Dieudonné, les couacs divers et variés, j’en passe et des meilleures.
Tout cela a certainement joué, je pense notamment auprès des électeurs musulmans de Marseille – Gaudin peut dire merci à Farida Belghoul -, mais qui peut douter que la colère des Français s’est en premier chef nourrie du pari raté sur le chômage et des hausses d’impôts ?
Copé et Mélenchon voulaient l’un comme l’autre un changement de politique mais dans des directions opposées.
C’est Copé qui l’a emporté.
Un vote d’adhésion?
Certainement pas, plutôt un réflexe pavlovien forgé sur trente années d’alternance quasi mécanique.
Car enfin, que veut Copé si ce n’est aller plus vite et plus loin dans la voie tracée par François Hollande mais naguère endossée par Sarkozy, une voie qui – dans l’état actuel de la conjoncture internationale et des contraintes monétaires – ne pourra produire que plus de souffrances avant un jour peut-être porter ses fruits.
Nous sommes donc bien face à un quiproquo et cela n’a rien d’étonnant puisque nous avons depuis 2012 une politique de droite menée par une majorité de gauche.
Un paradoxe particulièrement criant à Paris et à Lyon, villes bourgeoises et résolument tournées vers le monde, miraculeusement rescapées de la débâcle socialiste.
Et la suite ?
La campagne pour les « européennes » va heureusement nous ramener au cœur du problème. L’Europe est une construction libérale incompatible avec l’État-providence, et son mode de fonctionnement antidémocratique n’est pas le fruit du hasard, il a bel et bien été voulu pour pouvoir imposer de force aux peuples européens un ordre nouveau contraire à leurs vœux.
Cette vérité longtemps occultée est en passe d’être révélée à tous ; des temps difficiles attendent assurément nos élites.
Si François Hollande était aussi retors que certains persistent encore à le dire, alors il devrait dissoudre l’Assemblée, appeler les Français aux urnes pour un résultat qui, aujourd’hui, ne fait aucun doute et laisser l’UMP prendre ses responsabilités.
Une dissolution surprise après les « européennes », l’UMP prise à son propre piège, contrainte à une cohabitation périlleuse trois longues années avant l’échéance de 2017, voilà qui aurait de la gueule.
Si Copé échoue – ce qui est probable –, le PS pourrait espérer sauver les meubles ; s’il réussit, c’est François Hollande qui conserverait toutes ses chances face à un adversaire notoirement impopulaire et contesté dans son propre camp.
François Hollande est-il capable d’un tel coup de maître ?
On ne peut pas l’exclure.
Et si ces « municipales » avaient en définitive accouché d’un énorme quiproquo, ce genre de méprise qui engendre une mécanique si funeste que personne n’ose ouvrir la bouche pour la désamorcer ?
Ne serait-on pas fondé à dire que le peuple français a sanctionné la gauche pour des motifs qui auraient dû le conduire à sanctionner encore davantage la droite ?
Certes, les raisons pour un électeur de la majorité de voter cette fois-ci contre sa famille politique naturelle étaient multiples, à commencer par François Hollande lui-même, mais aussi le mariage pour tous, la théorie du genre, l’affaire Dieudonné, les couacs divers et variés, j’en passe et des meilleures.
Tout cela a certainement joué, je pense notamment auprès des électeurs musulmans de Marseille – Gaudin peut dire merci à Farida Belghoul -, mais qui peut douter que la colère des Français s’est en premier chef nourrie du pari raté sur le chômage et des hausses d’impôts ?
Copé et Mélenchon voulaient l’un comme l’autre un changement de politique mais dans des directions opposées.
C’est Copé qui l’a emporté.
Un vote d’adhésion?
Certainement pas, plutôt un réflexe pavlovien forgé sur trente années d’alternance quasi mécanique.
Car enfin, que veut Copé si ce n’est aller plus vite et plus loin dans la voie tracée par François Hollande mais naguère endossée par Sarkozy, une voie qui – dans l’état actuel de la conjoncture internationale et des contraintes monétaires – ne pourra produire que plus de souffrances avant un jour peut-être porter ses fruits.
Nous sommes donc bien face à un quiproquo et cela n’a rien d’étonnant puisque nous avons depuis 2012 une politique de droite menée par une majorité de gauche.
Un paradoxe particulièrement criant à Paris et à Lyon, villes bourgeoises et résolument tournées vers le monde, miraculeusement rescapées de la débâcle socialiste.
Et la suite ?
La campagne pour les « européennes » va heureusement nous ramener au cœur du problème. L’Europe est une construction libérale incompatible avec l’État-providence, et son mode de fonctionnement antidémocratique n’est pas le fruit du hasard, il a bel et bien été voulu pour pouvoir imposer de force aux peuples européens un ordre nouveau contraire à leurs vœux.
Cette vérité longtemps occultée est en passe d’être révélée à tous ; des temps difficiles attendent assurément nos élites.
Si François Hollande était aussi retors que certains persistent encore à le dire, alors il devrait dissoudre l’Assemblée, appeler les Français aux urnes pour un résultat qui, aujourd’hui, ne fait aucun doute et laisser l’UMP prendre ses responsabilités.
Une dissolution surprise après les « européennes », l’UMP prise à son propre piège, contrainte à une cohabitation périlleuse trois longues années avant l’échéance de 2017, voilà qui aurait de la gueule.
Si Copé échoue – ce qui est probable –, le PS pourrait espérer sauver les meubles ; s’il réussit, c’est François Hollande qui conserverait toutes ses chances face à un adversaire notoirement impopulaire et contesté dans son propre camp.
François Hollande est-il capable d’un tel coup de maître ?
On ne peut pas l’exclure.
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